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Le collège Loyola est un des derniers remparts contre la guerre. Le collège Loyola est un des derniers remparts contre la guerre.  

Soudan du Sud: l'éducation pour sortir de la violence

Dans un pays ravagé par la guerre, le collège Loyola au Soudan du Sud reste un lieu protégé des violences, où le directeur jésuite espère former les élites de demain, en leur apprenant la justice et l’intégrité

Au Sud Soudan, le collège Loyola n’est pas une simple école. Dans un pays dévoré par la guerre, l’école de Wau dans le centre du pays est véritable havre de paix pour ses élèves.

«Une éducation de qualité est un facteur essentiel pour briser le cycle de la pauvreté, et nous espérons que notre institut donnera au Soudan du Sud les leaders de demain, prêts à servir leur peuple avec intégrité et justice», confiait à l’agence Fides le directeur du collège, le jésuite Beatus Maukis.

Fondé en 1982 par la Compagnie de Jésus, le collège Loyola a longtemps été fermé à cause de la guerre entre le gouvernement du Nord, dirigé par des islamistes à Khartoum, et le Soudan du Sud. Lorsque le Sud a pris son indépendance en juillet 2011, les portes du collège se sont réouvertes, et rapidement, le nombre d’étudiants a augmenté.

En 2013, les Sud-Soudanais ont repris les armes. Une nouvelle guerre civile a eclaté entre les milices Nuer et les forces armées, plongeant le pays tout entier dans une guerre des gangs. En 4 ans, des dizaines de milliers de personnes sont mortes et des centaines de milliers ont dû quitter leur maison.

Une école sur trois détruite 

«La guerre civile a dévasté le pays», raconte le directeur du collège, «Les combats ont noyauté tout le pays, les activités scolaires tournent au ralenti mais persévèrent» continue-t-il.

Le collège de Loyola, qui compte 580 élèves, 35 professeurs et six jésuites, est aujoud’hui un lieu empreint de sérénité. Une situation assez exceptionnelle au Soudan du Sud, ou 19 000 enfants ont été enrôlés dans les milices et une école sur trois est détruite, occupée ou fermée. Beaucoup d’enfants ont perdu leurs parents et doivent maintenir subvenir aux besoins de leurs cadets.

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24 février 2018, 15:04