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Une manifestation de "Dreamers" à Washington le 7 février 2018. Une manifestation de "Dreamers" à Washington le 7 février 2018. 

Les évêques américains appellent à protéger les "Dreamers"

Ce lundi 26 février, la conférence épiscopale américaine organisait une journée nationale pour la protection des "Dreamers", ces jeunes migrants installés depuis leur enfance aux États-Unis, qui pourraient bientôt être menacés d'expulsion.

Cyprien Viet - Cité du Vatican

Ces jeunes immigrés arrivés aux États-Unis durant leur petite enfance et restés sans papiers risquent en effet l’expulsion à partir du 5 mars, si le Congrès américain n’approuve pas la loi de réforme de l’immigration. Faute d’atteindre une majorité qualifiée de 60% des sénateurs, la loi de réforme de l’immigration est au point mort, et le 5 mars rsique donc de s’ouvrir une période de vide juridique avec l’arrivée à échéance du programme de protection de ces jeunes mis en place sous la présidence de Barack Obama. Les évêques appellent donc à une mobilisation urgente pour ces jeunes en situation irrégulière, qui seraient, selon des estimations très variables, entre 700 000 et plus de deux millions.

C’est à une action de lobbying que les catholiques des États-Unis sont invités : les évêques leur demandent d’écrire à leurs représentants au Parlement pour pousser leurs élus à trouver un accord. L’administration Trump avait annoncé en septembre dernier la suppression de ce dispositif, remplacé par un programme de citoyenneté plus exigeant et par des règles plus restrictives sur le regroupement familial, ouvrant la voie aux expulsions de ceux qui ne rentreraient plus dans les critères requis. Une évolution rejetée par les évêques, qui estiment que les catholiques ont «une obligation morale et humanitaire» vis-à-vis des Dreamers, «qui ont contribué à l’économie du pays», qui jouent un rôle important dans les paroisses et les communautés, et qui méritent donc «sécurité, compassion, générosité et justice».  

La bataille se poursuit sur un plan politique mais aussi sur le terrain juridique. Ce lundi, justement, sans se prononcer sur le fond du dossier, la Cour suprême a infligé un sérieux revers au président Donald Trump en refusant d’examiner le recours de son administration contre une décision de la justice californienne bloquant la suppression du programme. Le bras de fer va donc se poursuivre car plusieurs recours ont été déposés par des Etats démocrates et différentes associations devant plusieurs tribunaux fédéraux. L'administration républicaine estime qu'Obama a outrepassé ses pouvoirs présidentiels en décidant de créer ce programme sans l'aval du Congrès, mais le refus de la Cour suprême de prendre en compte cet argument pourrait donner un sursis aux Dreamers.

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26 février 2018, 17:40