Une marche organisée par l'Église contre la répression policière, le 5 novembre 2017, en présence du président de la conférence épiscopale, Mgr Socrates Villegas. Une marche organisée par l'Église contre la répression policière, le 5 novembre 2017, en présence du président de la conférence épiscopale, Mgr Socrates Villegas. 

Les Philippines reconnaissent le 8 décembre comme fête nationale

La promulgation de ce décret pourrait apaiser les relations entre l'Église catholique et le président Rodrigo Duterte.

Les catholiques philippins saluent la promulgation du décret qui reconnait le 8 décembre, Solennité de l’Immaculée Conception de la Vierge Marie, comme fête nationale. Pour permettre aux citoyens de célébrer la date, le gouvernement a décrété la fermeture des écoles et bureaux dans tout le pays.

Le projet de loi approuvé par la Chambre des représentants le 2 mai dernier et par le Sénat le 11 décembre a été signé fin décembre par le président Rodrigo Duterte, et il entrera en vigueur 15 jours après sa publication sur le Journal Officiel.

Ramon F. Santiago, du mouvement laïc "Couples pour le Christ", a déclaré à AsiaNews : «L’acte du Président est une juste reconnaissance pour la Vierge Marie, notre patronne». Bambi Suguitan Lozano, leader laïc de la paroisse de San Roque à Sampaloc (archidiocèse de Manille) exprime le même avis : «Je suis heureux que le président ait pris en considération l’amour des Philippins pour Notre Dame». «Cette décision devait être prise il y a longtemps, affirme Slym Villegas, médecin spécialisé dans les implants orthopédiques. Si nous célébrons la fête des morts et le jour du héros comme une fête nationale, pourquoi ne devrions-nous pas en faire autant avec la Solennité de l’Immaculée Conception ? Il est juste que ce soit une fête nationale. C’est notre façon de remercier la Vierge.»

Les Philippines, nation à majorité catholique à 80%, reconnaissent l’Immaculée Conception comme principale patronne du pays. Même avant l’approbation de la loi, quand le 8 décembre était encore un jour travaillé, l’Église invitait les fidèles à participer aux offices religieux, et toutes les écoles du pays interrompaient les cours.

Cette décision pourrait représenter un motif d'apaisement entre l'Église et le gouvernement philippin, alors que depuis l'entrée en fonctions du président Rodrigo Duterte, l'épiscopat a manifesté à de nombreuses reprises son malaise face aux exactions commises par la police dans le cadre de la lutte anti-drogue.

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02 janvier 2018, 12:17