Le cardinal Bergoglio, encore archevêque de Buenos Aires, saluent des fidèles argentins dans les rues de Buenos Aires en Argentine. Le cardinal Bergoglio, encore archevêque de Buenos Aires, saluent des fidèles argentins dans les rues de Buenos Aires en Argentine.  

Les évêques argentins montent au créneau pour défendre le Pape

Dans un communiqué rendu public le 10 janvier 2018, la conférence épiscopale argentine a insisté sur la nécessité de ne pas instrumentaliser la figure du Pape François dans le débat public.

Delphine Allaire - Cité du Vatican

Le Pape, référence mondiale d’envergure 

«En tant qu'Argentins, nous avons un énorme privilège», affirment d’emblée les évêques argentins, soulignant le prestige et le soutien de plus en plus important acquis par le Pape François depuis cinq ans maintenant. «Notre bien-aimé Pape François est aujourd'hui une référence mondiale indiscutable pour l'écrasante majorité des chrétiens et des personnes de bonne volonté», ajoutent-ils dans leur texte intitulé «François, le Pape de tous». 

Des distorsions regrettables

De ce fait, la conférence épiscopale argentine a fustigé une partie des médias argentins, qui se concentre davantage «sur des événements mineurs, identifiant le Pape avec certaines personnalités politiques ou sociales».

«Cette association constante a généré beaucoup de confusion et a justifié des distorsions déplorables de sa figure et de sa parole, en venant même à la blessure et à la diffamation», regrettent les évêques du pays avant de poursuivre: «L'écrasante majorité du peuple argentin aime le Pape François et ne se laisse pas embrouiller par ceux qui ont l'intention de l'instrumentaliser, qui prétendent le représenter, ou lui attribuent des positions imaginaires en fonction de leurs intérêts. Les gens simples souhaitent écouter les enseignements du Saint-Père et le reconnaître pour son langage clair et simple. Accompagner les mouvements populaires dans la lutte pour la terre, pour le toit et pour le travail est une tâche que l'Église a toujours accomplie et que le Pape lui-même promeut ouvertement, en nous invitant à prêter notre voix aux causes des plus faibles et des exclus. Cela n'implique nullement que des positions partisanes ou des actions lui soient attribuées, qu'elles soient correctes ou incorrectes.»

Prévenir les interprétations partiales de son discours

Ainsi, à la veille du prochain voyage apostolique au Chili et au Pérou, du 15 au 22 janvier 2018, les évêques argentins tiennent à souligner que «personne ne peut parler au nom du Pape». «Les interprétations partiales ne font qu'élargir la division entre les Argentins. Nous espérons ardemment que le Pape François sera considéré et écouté, comme il le mérite, et comme nous le méritons tous», ont-ils conclu.

Les évêques argentins remerciés par le Pape

Les évêques argentins s’étaient, eux, déjà illustrés pour leur juste interprétation des textes apostoliques. Ayant rédigé un document intitulé «Critères fondamentaux pour l’application du chapitre VIII de Amoris Laetitia», évoquant notamment la situation des couples comptant au moins une personne divorcée, et leur éventuel accès aux sacrements, les évêques argentins avaient reçu les remerciements du Saint-Père, en septembre 2016.

Le Pape avait salué l’esprit de «charité pastorale» à l’œuvre dans ce document qui vise à «accompagner, discerner et intégrer la fragilité», précisant qu’il n’y avait «pas d’autres interprétations» à tirer de ce chapitre de son exhortation apostolique.

Le communiqué de la conférence épiscopale argentine daté du 10 janvier 2018, en version originale en langue espagnole. 

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11 janvier 2018, 12:14