Cardinale Bernardin Gantin Cardinale Bernardin Gantin 

Au Bénin, célébration du centenaire de naissance du cardinal Gantin

L’Eglise du Benin a ouvert, dimanche 8 mai, la célébration du centenaire de la naissance du cardinal Bernardin Gantin. Les organisateurs entendent «rendre grâce à Dieu pour le don du Cardinal Gantin», premier archevêque autochtone de Cotonou, capitale de ce pays francophone d’Afrique de l’ouest.

Françoise Niamien - Cité du Vatican

«Célébrer le centenaire de naissance du cardinal défunt, c’est rendre grâce à Dieu pour le don de sa personne au Benin, à l’Afrique et à l’Eglise universelle. C’est une raison d’action de grâce», affirme dans une interview accordée à Vatican News, le père Brice Ouinsou, professeur d’anthropologie théologique à l’Institut Pontifical Jean-Paul II de Cotonou, et chargé des activités de la Chair cardinal Gantin.

Aux yeux du père Ouinsou, lui-même auteur de plusieurs ouvrages sur le cardinal Gantin, la figure de cet homme d’Eglise béninois, né le 8 mai 1922,«nous enseigne la communion et la mission dans la patience d’être ensemble, l’harmonie dans la diversité des situations».

Personnalité humaine et sacerdotale, le cardinal, décédé le 14 mai 2008 au Bénin, rayonnait par sa sobriété de vie au service de la sainteté, résumée en la devise : In tuo Sancto servitio (dans ton Saint Service). C’est en recherchant cette sobriété et le don de soi qu’il a servi toute au long de sa vie l’Eglise universelle, souligne le père Brice Ouinsou.

Une grande figure l’Eglise universelle 

Autre trait de Bernardin Gantin, le cardinal aurait été pour l’Eglise, selon les termes de Joseph Ratzinger, «le grand exemple d’un évêque vraiment catholique tout enraciné dans la culture de sa patrie et pourtant tout à fait chez lui dans l’Eglise », indique le père Brice Ouinsou.

Sa figure en fait un exemple chrétien particulièrement d’actualité au sein et en dehors de l’Afrique, alors que l’Eglise universelle a entamé, sur souhait du Pape François, une démarche synodale.

Le soin de l’humanité

De l’héritage du cardinal béninois, on retiendra également le témoignage d’une foi vivante et adulte, formée à reconnaître lucidement les difficultés, et capable de les surmonter avec sérénité. «La culture du cœur, mieux, le soin de notre humanité est précisément le centre de son message», précise le responsable à l’organisation du centenaire du Cardinal béninois.

Le premier archevêque métropolitain d’Afrique de l’Ouest a également laissé à l’Afrique le goût d’un dialogue loyal et prudent entre la foi et la culture. «Dans l’esprit des Béatitudes, il appelle à une synthèse harmonieuse de l’âme africaine et de l’esprit chrétien, des cultures africaines et de l’identité chrétienne catholique, des valeurs humaines endogènes et des valeurs évangéliques».

En somme, indique le père Ouinsou, «nous gardons de ce grand homme serviteur de Dieu son sens de l’Eglise, son amitié profonde avec l’Eucharistie, son sens de la reconnaissance et de la gratuité, sa délicatesse et sa finesse dans les relations interpersonnelles».

Célébration du centenaire

Après la messe d’ouverture du centenaire, organisée le 8 mai dans toutes les paroisses et instituts religieux du Bénin, ont été proposés une veillée en l’honneur du religieux le 12 mai, puis un colloque de réflexion à l’Institut Jean-Paul II de Cotonou le 13 mai, sur le thème : «Education et Développement. Le rythme du Cardinal Bernardin Gantin».

Une messe d’action de grâce sera par ailleurs célébrée le 14 mai, à la paroisse Saint Michel de Cotonou. Enfin, les sœurs de saint Augustin au Benin, une congrégation que le cardinal a fondée en 1968, ont pour l’occasion produit un film documentaire de 52 minutes sur sa vie, intitulé «Ecce Omo» («Voici l’Homme »), réalisé par Sœur Ida Ange Donkpedan.

Suivre l’interview accordée à Vatican News par le père Brice Ouinsou

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12 mai 2022, 16:14