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Sénégal : clôture de la Semaine de prière pour l’unité des chrétiens

La Semaine de prière pour l’unité des chrétiens a été célébrée cette année au Sénégal en différé, du 1er au 8 février. La raison principale de ce décalage est l’organisation des élections dans ce pays pendant la semaine prévue pour cette célébration au niveau mondial.

Stanislas Kambashi,SJ – Cité du Vatican

D’ordinaire, les dénominations chrétiennes présentes au Sénégal célèbrent la Semaine de prière pour l’unité des chrétiens du 18 au 25 janvier, comme partout dans le monde. Mais pour cette année 2022, cette célébration a été reportée du 1er au 8 février, en raison des élections sur toute l’étendue du pays le 23 janvier, c’est-à-dire pendant la semaine prévue pour cette célébration partout ailleurs.

Un report pour être davantage concentrés sur la prière

 « Pour permettre au peuple de Dieu d’être concentré sur la prière, sans être distrait par les événements nationaux », les responsables des églises chrétiennes ont décidé de concert de décaler cette activité, a rapporté le frère Aurel Hugues Da Silva, membre de l’ordre des prêcheurs et béninois de nationalité, chargé de l’Œcuménisme au sein de la Conférence Épiscopale du Sénégal-Mauritanie-Cap Vert et Guinée Bissau ; mais aussi à Dakar.

La prière au cœur de la célébration pour l’unité des chrétiens

Même si le contexte de la pandémie de Covid-19 a rendu difficile l’organisation de beaucoup d’activités, les chrétiens du Sénégal ont pu se rassembler pour prier, échanger ou suivre des conférences autour du thème de cette année : « Nous avons vu son étoile à l’Orient et nous sommes venus l’adorer ». « Nous avons maintenu les prières que nous faisons au niveau de chaque paroisse, de chaque église, chez les protestants, les méthodistes, les luthériens comme chez les catholiques », a indiqué le frère Aurel Hugues Da Silva

Célébrer l’œcuménisme dans un contexte à majorité musulmane

Au Sénégal, les chrétiens sont minoritaires. Mais cette situation ne les empêche pas de se rassembler et surtout d’être dans une démarche de synodalité. « Ensemble nous sommes dans la démarche de synodalité, nous échangeons autour de ce thème et nous profitons de l’expérience de nos frères des églises protestantes en matière synodal », a indiqué le dominicain.

« Un thème qui parle à tous »

Pour le frère Aurel Hugues Da Silva, le thème choisi cette année, « Nous avons vu son étoile à l’Orient et nous sommes venus l’adorer » parle à tout le monde, car nous avons tous besoin de cette lumière, qui nous mène vers l’espérance. Face aux différentes formes de vulnérabilité, face au défi de la pandémie de Covid-19, face au fléau du terrorisme, l’Afrique, le Sénégal, comme tout peuple « a besoin de cette lumière qui se lève sur nous et qui nous permette de nous projeter et d’aller de l’avant, de renouveler notre confiance à la vie », a ajouté le dominicain, tout en remerciant les responsables des églises chrétiennes du Sénégal pour leur collaboration et leur attention aux activités œcuméniques.

Suivre l’interview accordée à Radio Vatican par le frère Aurel Hugues Da Sylva

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08 février 2022, 15:05