RD Congo : A la découverte d’un couple missionnaire à Lubumbashi

Partis comme missionnaires de Fidesco à Lubumbashi, en République démocratique du Congo, Arnauld Viard, son épouse Hélène et leurs deux enfants vivent une expérience unique. Ils prêtent main forte à un collège jésuite de la place.

Jean-Paul Kamba, SJ- Nairobi

Depuis un peu plus d’un an, Arnauld, Hélène et leurs deux enfants vivent à Lubumbashi, ville située dans le sud-est de la République démocratique du Congo. Ils sont installés dans cette ville cuprifère comme volontaires de Fidesco, une ONG catholique de solidarité internationale qui envoie des volontaires, à travers le monde, pour exécuter les projets de développement des Eglises locales. A Lubumbashi, le couple Arnauld et Hélène, travaille au Collège Mwapusukeni, une école technique jésuite. Arnauld est coordinateur des ateliers techniques et s’occupe de l’approvisionnement et de la vente de différents matériels. Son épouse, Hélène, quant à elle, travaille dans l’administration du collège et dispense notamment le cours de calligraphie dans les classes de recrutement.

Quel est le but de Fidesco ?

Le but de Fidesco est d’aider les différentes communautés qui sont dans le besoin à travers le monde et qui recourent à Fidesco pour leur envoyer des missionnaires. La charge de Fidesco est justement de trouver des volontaires correspondants aux différentes missions. En République démocratique du Congo, nous avons deux missions, toutes deux à Lubumbashi : la nôtre, chez les Jésuites, au Collège Mwapusukeni et une autre à Bakanja, un centre salésien pour l’encadrement des jeunes.

Quels sont les défis auxquels vous faites face dans votre mission ?

Le grand défi est de maîtriser une équipe de travail en terre de mission, sachant que la manière de procéder n'est pas forcément la même qu’en Europe. Il faut se mettre dans la peau de chacun, trouver le bon rythme pour faire avancer tout le monde. L’autre défi est à situer au niveau matériel. Il s’agit de trouver le matériel qui correspond à notre besoin en quantité, au bon moment et au bon prix.

Et si c’était à refaire Fidesco à Lubumbashi ?

Sans hésiter, j’y retournerai (ça donne l’impression que la mission est finie). Chez nous en Europe, la vie tourne autour du métro à prendre chaque matin, le boulot et le repos au soir. Est-ce que c’est vraiment ça la vie ? Ici, on apprend mille fois plus à se donner pour les autres. Je vous assure que servir les autres procure un bien-être indescriptible. Toute personne qui veut vivre une aventure extraordinaire peut contacter www.fidesco.fr.

De son coté, Hélène qui accompagne son époux avec leur deux enfants livre ses impressions après une année de présence missionnaire à Lubumbashi.

« Une année extrêmement riche sur tous les plans. En fait, nous avons essayé de comprendre et d’apprendre un nouveau mode de vie, essayé de se fondre dans une culture qui est extrêmement loin de la nôtre. Ici, au Congo, la vie est difficile et la population travaille dur pour gagner parfois quelques francs congolais pour nourrir leur famille et encore plus durant cette période de Covid-19.

Les Congolais s’adaptent au jour le jour. Ce n’est pas évident pour nous, les occidentaux, d’arriver dans un pays, dépourvus de tout notre confort. Et eux, ils ont une façon extraordinaire de s’adapter. Et, malgré toutes les difficultés qu’ils vivent, la joie se lit sur leurs visages. Le matin, quand je vais travailler au collège, j’entends des gens chanter dans la rue. C’est incroyable ! »

Une joie à exporter dans la société occidentale ?

Bien sûr ! Il s’agit surtout de la joie de vivre. Nous autres occidentaux, nous avons presque tout, mais les gens sont malheureux. Avoir tout ce dont on a besoin, ce n’est pas la clé du bonheur ; parce qu’ici, ils n’ont pratiquement rien, mais ils sont heureux. Quelquefois, je demande aux gens : est-ce que vous allez bien ? L’on me répond : « je vais un peu bien ». Ils ne me disent pas qu’ils vont mal, ils ne se plaignent pas et sont extrêmement généreux.

Nous sommes venus en mission pour chercher la joie. Différentes personnes en parlent dans leur exposé, après avoir vécu une telle expérience dans des missions comme celle-ci.  Et, je vous assure, nous avons trouvé cette joie à profusion.

Quel appel lancez-vous au regard de ce que vous vivez dans votre mission ?

Il y a un grand besoin. Je pense, par exemple, aux écoles techniques : le cas du collège Mwapusukeni. Ce collège technique mixte forme des élèves en mécanique automobile, en construction métallique et en électronique industrielle. Il a besoin de matériel pour aider les enfants à travailler dans de bonnes conditions. Je vous invite à consulter le site mwapusukeni.net !

Oser une aventure joyeuse

A toutes les personnes qui nous écoutent, que vous soyez étudiants, un couple ou un retraité, si vous avez six mois, un ou deux ans et vous avez envie de vivre une aventure hors du commun, n’hésitez pas de devenir missionnaire. On a tant besoin de personnes comme vous dans le monde entier.

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18 novembre 2020, 18:52