Père Max Senker, SJ, directeur du Collège Technique Mwapusukeni/Lubumbashi/RD Congo Père Max Senker, SJ, directeur du Collège Technique Mwapusukeni/Lubumbashi/RD Congo 

RD Congo : « Mwapusukeni », un Collège jésuite au service de l’éducation intégrale

L’éducation de la jeunesse fait partie de la mission de la Compagnie de Jésus dans le monde. C’est ce qu’explique le père Max Senker Musam-Adia, jésuite congolais et directeur du Collège Technique Mwapusukeni à Lubumbashi en République Démocratique du Congo.

Jean-Paul Kamba, SJ – Lubumbashi/RD Congo

Le Collège Technique Mwapusukeni, situé à Lubmabshi, au sud-est de la République démocratique du Congo, a ouvert ses portes il y a sept ans. Construit par le couple Carine et Moïse Katumbi, ancien gouverneur de l’ex province du Katanga, le collège Mwapusukeni, dont le nom signifie « sauvé des eaux » notamment, a été donné à la Compagnie de Jésus par un acte juridique le 23 novembre 2013. À travers ce geste, le couple donateur entendait offrir aux jeunes une formation intégrale de qualité en vue d’offrir une main d’œuvre technique qualifiée et compétente aussi bien à la région qu’au pays tout entier.

De l’organisation du collège

Le Collège Mwapusukeni est une école mixte avec environ 20% de filles. Pour le moment, indique son directeur, trois sections sont organisées à savoir : la construction métallique, l’Electronique et la Mécanique automobile.

Eduquer la jeunesse, une priorité

L’éducation de la jeunesse fait partie intégrante de la mission de la Compagnie de Jésus dans le monde. Et, les jésuites en ont une longue tradition, fait remarquer le Père Senker, directeur de cette école. Cette éducation, ajoute-t-il, constitue un des aspects de la deuxième des quatre priorités apostoliques universelles (accompagner les jeunes dans la création d’un avenir porteur d’espérance) édictées l’an dernier (2019) par le Supérieur Général de la Compagnie de Jésus, le Très Révérend Père Arturo Sosa, pour les dix prochaines années.

Particularité du collège Mwapusukeni

Pour le Directeur du Collège, la présence jésuite dans l’éducation secondaire dans l’archidiocèse de Lubumbashi relève d’une contribution à la pastorale diocésaine dans ce domaine. C’est en réponse à l’appel de l’Eglise locale, des autorités politico-administratives et des parents d’élèves que nous sommes ici, soutient-il. Quant à savoir ce que la Compagnie de Jésus y apporte, le Père Senker laisse aux bénéficiaires d’y répondre. Néanmoins, indique-t-il, « les échos qui nous parviennent et les résultats obtenus à ces jours prouvent, si besoin en est, que l’apport complémentaire de la Compagnie de Jésus dans le secteur éducatif à Lubumbashi est apprécié ».

Défis et difficultés

À en croire le Père Senker, les défis et difficultés les plus importants auxquels ils font face dans leur mission sont de deux ordres : les premiers sont liés à la formation aussi bien des apprenants que des formateurs. Pour ceux-ci, explique-il, il s’agit surtout de garantir une formation permanente, celle de mise à jour. Quant aux apprenants, il faut inventer un cadre adéquat : « comment leur assurer une formation intégrale de qualité dans un environnement peu propice ?  Cette situation nous pousse à considérer sérieusement l’option pour le Collège Technique Mwapusukeni de disposer de sa propre école primaire comme pépinière ». Ce pas franchi, espère le Père Senker, il pourra s’observer une réduction considérable du taux annuel de déperdition scolaire qui s’évalue actuellement à 12 %. Le second défi, poursuit-il, concerne le coût onéreux d’une école technique, de surcroît, privée donc ne bénéficiant d’aucune subvention de l’Etat.

Disposer des techniciens de qualité est un atout pour le développement

« Dans le cas d’un pays comme la République Démocratique du Congo, disposer des techniciens de qualité est un atout pour le développement », souligne le Directeur du Collège Technique Mwapusukeni. C’est ainsi qu’il appelle toutes les personnes de bonne volonté à soutenir les institutions éducatives du pays qui assurent la formation technique. Le présent et l’avenir du pays en dépendent grandement, conclu-t-il.

Entretien avec le père Max Senker Musam-Adia, jésuite congolais et directeur du Collège Technique Mwapusukeni à Lubumbashi en République Démocratique du Congo

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30 septembre 2020, 19:03