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Guinée : le torchon brûle entre l’Eglise et le gouvernement

Mgr Vincent Coulibaly dénonce les tentatives d’exproprier des terres de l’Eglise par les autorités guinéennes.

Service français-Afrique –Cité du Vatican

L’archevêque de Conakry, Mgr Vincent Coulibaly, a tiré la sonnette d’alarme sur les tentatives du gouvernement guinéen d’exproprier des terres appartenant à l'Eglise. Dans une déclaration publiée le dimanche 20 septembre, Mgr Coulibaly a fait référence au récent cas de Kendoumayah : « ici, certains membres des Frères de Saint-Jean, opérationnels depuis 1993, ont récemment été menacés par les habitants de la région qui revendiquent un terrain de 5 hectares entourant le siège de la communauté religieuse ».

Des religieux en danger

Nécessaire à la protection du monastère et de la prière, le territoire est au contraire considéré par le gouvernement comme un lieu propice à la construction d'un marché et donc sujet à l'expropriation. D'où, les émeutes et les tensions qui ont suivi, la population locale bloquant les entrées de Kendoumayah dimanche dernier, menaçant d'agressions physiques les religieux et d'actes de vandalisme. « Dieu merci, le pire a été évité », déclare Monseigneur Coulibaly, tout en indiquant qu’il est profondément préoccupé par la situation parce que ces événements ne sont pas nouveaux.

Appel à la promotion de la paix

En effet, le 20 août, une autre parcelle de 35 hectares appartenant à la même communauté des Frères de Saint-Jean avait été occupée, puis divisée en parcelles privées, malgré les plaintes officielles des religieux devant les autorités administratives et judiciaires compétentes. Inutile de rappeler que depuis les années 1960, l'Église en Guinée Conakry a souvent été touchée par des expropriations dans de nombreuses régions du pays, malgré le fait que l'article 1 de la Constitution guinéenne stipule que « la République de Guinée est un État laïque ». Monseigneur Coulibaly appelle donc à la promotion de la paix et de la sécurité pour les prêtres, les religieux et les séminaristes et demande la suspension des actes d'expropriation, afin que la tolérance et la coexistence religieuse, la loi et le principe de laïcité soient respectés et appliqués à tous les citoyens de la nation.

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23 septembre 2020, 19:54