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2018.11.013 Attentato Bataclan Parigi terrorismo 2018.11.013 Attentato Bataclan Parigi terrorismo 

RD Congo : Mgr Gerard Mulumba est mort du Covid-19

C’est en République démocratique du Congo que la pandémie du nouveau coronavirus a fait sa première victime parmi les prélats africains. Il s’agit de Mgr Gérard Mulumba, frère de l’emblématique opposant congolais, feu Etienne Tshisekedi et oncle de l’actuel prédisent, Félix Tshisekedi. Mgr Gérard Mulumba occupait la fonction de chef de la maison civile à la présidence congolaise.

Camille Mukoso, SJ – Cité du Vatican

Décédé le mercredi 15 avril 2020, à l’âge de 82 ans, Mgr Gérard Mulumba, évêque émérite du diocèse de Mweka en République démocratique du Congo, a été inhumé dans l’intimité familiale, le jeudi 16 avril 2020, au cimetière ecclésiastique du grand-séminaire Saint Kaggwa de Kinshasa. L’ancien chef de la maison civile du Chef de l’Etat congolais avait été testé positif au Covid-19 et interné à la clinique Ngaliema à Kinshasa. Il est devenu ainsi le premier évêque africain victime du coronavirus. 

Qui était Mgr Gérard Mulumba ?

Né à Kananga dans la province du Kasaï central, Mgr Mulumba, oncle de l’actuel président congolais Félix-Antoine Tshisekdi a été ordonné prêtre en 1967. Il étudia ensuite la théologie à l’université Lovanium de Kinshasa, puis la sociologie du développement à Louvain-la-Neuve en Belgique. En 1989, il fut nommé par le Pape Jean-Paul II évêque de Mweka, dans la province du Kasaï. Il resta évêque de ce diocèse jusqu’en 2017 quand il prit sa retraite, à l’âge de 79 ans, après avoir assuré la direction du diocèse pendant 28 ans.

C’est sur ses épaules que reviendra la charge d’organiser les funérailles de son frère, l’emblématique opposant congolais, feu Etienne Tshisekedi, mort le 1er février 2017. En 2018, il a été nommé chef de la maison civile de la présidence de son pays. À ce titre, il était chargé de la gestion de l’intendance et de la logistique des résidences et des sites présidentiels privés, ainsi que du secrétariat du chef de l’État et du service médical présidentiel.

Un homme affable et très sensible

Selon le témoignage de l’abbé Donatien Nshole, secrétaire général de la conférence épiscopale nationale du Congo, l’illustre disparu était un vrai pasteur, très affable et sensible. Il était, selon ses propres mots, « un prêtre qui vivait pour et avec les orphelins ».

Une situation pour le moins inquiétante

Il convient de signaler que la République démocratique du Congo vit un moment critique sur le plan sanitaire avec la réapparition inattendue du virus Ebola près de deux mois après le dernier cas et six semaines après la sortie de l’hôpital du dernier patient guéri. Les autorités congolaises et l’Organisation mondiale de la santé espéraient, en effet, annoncer la fin de l’Ebola le lundi 13 avril 2020. Leurs espoirs ont été anéantis à trois jours de l’échéance, avec l’annonce de la mort d’un homme de 26 ans dans le territoire de Beni, l’un des épicentres de l’épidémie déclarée le 1er août 2018 dans l’est du pays.

Entre-temps, selon le comité en charge de la riposte au Covid-19, le pays entrera dans une phase de croissance exponentielle entre la première et la deuxième semaine du mois de mai 2020. Pendant cette période, estime le comité, « il faut s’attendre à un afflux important des malades dans les structures sanitaires qui vraisemblablement seront débordées ».

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22 avril 2020, 21:48