Le premier vice-président, Riek Machar (à gauche) avec le président Salva Kiir Mayardit Le premier vice-président, Riek Machar (à gauche) avec le président Salva Kiir Mayardit 

Soudan du Sud : Mgr Lodu Tombe exhorte à prier pour le nouveau gouvernement

Le gouvernement d’union nationale de transition, au Sud-Soudan, a été formé le samedi 22 février 2020. L’évêque de Yei, Mgr Erkolano Lodu Tombe, appelle les fidèles de son pays à prier pour ce nouveau gouvernement.

Service Anglais/Afrique - Cité du Vatican

Pour Mgr Erkolano Lodu Tombe, la formation du nouveau gouvernement est une occasion pour les dirigeants politiques Sud-Soudanais d’offrir une chance à la paix au pays.

Les citoyens espèrent que le nouveau gouvernement tiendra

Après une guerre qui a débuté en 2013, les Sud-Soudanais, optimistes, espèrent que le nouveau gouvernement tiendra bon et mettra fin au cycle infernal de violences qui a fait près de 400. 000 morts et 4 millions de déplacés. L’opposant et ancien chef rebelle, Riek Machar, a regagné Juba pour prendre ses fonctions de premier vice-président. Quatre autres vice-présidents ont également été intronisés. L’accord politique de paix de 2018 prévoyait, en outre, 550 membres du parlement. La présidence travaille déjà à la formation d’un cabinet, une structure énorme qui sera coûteuse à entretenir. Pour beaucoup de Sud-Soudanais, c’est le prix à payer pour la paix.

Le président Kiir demande pardon et prières

En prêtant serment à Riek Machar, le président du Sud-Soudan, Salva Kiir a déclaré la fin officielle de la guerre. Il a affirmé que le pays pouvait désormais proclamer une nouvelle ère de paix, une paix qui ne doit plus jamais être ébranlée Lors de la première réunion dudit gouvernement, le président Kiir et ses vice-présidents ont déclaré dans un communiqué que le président et tous les vice-présidents s étaient pardonnés. Ils ont également exhorté tous les Sud-Soudanais à leur pardonner et à prier pour eux afin qu’ils engagions à travailler pour la réconciliation, le pardon et la guérison du tissu social brisé du pays ».

Les combats ont pour la plupart cessé

L’appel a été lancé pour le retour sur leurs terres d’origine des personnes déplacées vivant dans les sites de protection des civils et des réfugiés hébergés par les Nations Unies. Dans l’ensemble, les combats ont pratiquement cessé, bien qu’il reste des poches de groupes rebelles qui ne sont pas signataires de l’accord de paix de 2018. Si aucun accord n’est conclu avec l’alliance des groupes d’opposition non signataires, la paix risque de dérailler. Le président Kiir a appelé cette semaine l'Alliance du mouvement d'opposition du Sud-Soudan à se joindre au processus de paix revitalisé. Malgré des développements positifs, la Commission des droits de l'homme des Nations Unies a averti que des abus étaient toujours signalés dans certaines parties du pays. D’autres termes du processus de paix revitalisé prévoient un cessez-le-feu permanent, l’unification de l’armée dans les huit mois en vue de construire une armée ethniquement équilibrée. Les pays de la région qui ont aidé à négocier la paix, en particulier l’Ouganda et le Soudan, seront désireux de voir la réhabilitation des champs pétrolifères et le début de la production de pétrole.
 

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27 février 2020, 18:53