La sœur Simone-Pierre Amagnamoua La sœur Simone-Pierre Amagnamoua 

Sœur Amagnamoua : Une expérience de grande consolation

Le Réseau Mondial de Prière du Pape (RMPP) a organisé récemment à Rome, une rencontre de formation destinée aux coordinateurs continentaux de ce réseau et leurs collaborateurs. La sœur camerounaise, Simone-Pierre Amagnamoua, y avait participé.

Jean-Paul Kamba, SJ – Cité du Vatican

« Une rencontre riche en partage, en temps de prière et en enseignements », c’est en ces termes que la sœur Simone-Pierre Amagnamoua, religieuse de l’Ordre des Vierges, aux études au Canada, a décrit la réunion de formation des coordinateurs et collaborateurs du Réseau Mondial de Prière du Pape, venus des quatre coins du monde.

Entrer dans l’intimité de Jésus

« Le sentiment qui m’habite à la fin de cette rencontre, est premièrement celui d’une grande consolation », a confié la religieuse camerounaise. Elle a ensuite ajouté qu’elle se sentait privilégiée d’avoir participé à cette rencontre de formation dont l’objectif était de pouvoir entrer dans l’intimité de Jésus, de faire une expérience personnelle à travers le chemin du cœur. Mais, sa participation à ces assises lui a davantage permis de prendre conscience de sa responsabilité par rapport à son continent qu’elle représentait comme seule africaine.
Je sens, a-t-elle avoué, une grande responsabilité dans le sens où je dois aller transmettre, partager ce que j’ai reçu.

Un petit souci …

Deux raisons justifiaient la présence de la sœur Amagnamoua comme seule participante africaine à cette rencontre : tout d’abord le décès inopiné, le 2 janvier 2020, du coordinateur panafricain du Réseau Mondial de Prière du Pape, le jésuite congolais, Georges Katumba, qui avait été présent à la précédente rencontre organisée par le Réseau Mondial de Prière du Pape qui célébrait ses 175 ans d’existence.

Ensuite, D’autres participants africains notamment de la République démocratique du Congo et du Nigéria, qui étaient attendus n’avaient pas obtenu leur visa.
« C’est une difficulté que nous avons en Afrique d’avoir le visa quand il faut aller en Europe, même si l’objectif est noble », a-t-elle déploré, tout en assurant qu’après avoir « fait l’expérience du ‘chemin du cœur’ on se sent apôtre, et l’on se sent appelé à aller au bout du monde avec Jésus ».

Du chemin du cœur

Le chemin du cœur, a expliqué la sœur Amagnamoua, est un parcours spirituel qui amène à faire une expérience personnelle avec le Christ, à entrer dans son intimité, c’est-à-dire dans le cœur de Jésus, afin d’aller dans le monde avec cette mission de compassion. Unit au cœur de Jésus qui déborde de compassion, on peut alors compatir avec le monde qui souffre.
L’expérience spirituelle vécue à travers le chemin du cœur, a-t-elle ensuite affirmé, « n’est pas un privilège accordé à un groupe particulier, car Dieu se donne à tous et de la façon dont il veut. Tout le monde peut donc faire l’expérience personnelle de Jésus, a souligné la sœur Amagnamoua qui a, par ailleurs, rappelé que le Réseau Mondial de Prière du Pape était « un moyen pour aider à sensibiliser, à emmener massivement des personnes, quel que soit leur âge, leur statut ou encore leur bagage spirituel ou intellectuel à faire justement la rencontre avec Jésus compatissant ».

Les jeunes ont leur place dans le Réseau Mondial de Prière du Pape

Service ecclésial du Saint Siège confié par le Saint-Père à la Compagnie de Jésus, le Réseau Mondial de Prière du Pape, communément appelé ‘Apostolat de la prière’, comprend une branche jeune, le Mouvement Eucharistique des Jeunes, MEJ. Dans une dynamique du réseau, ce service porte, avec toutes les personnes volontaires, les intentions de prière mensuelles du Pape. Parlant du Mouvement Eucharistique des Jeunes, la sœur Amagnamoua, elle-même accompagnatrice, a estimé que cette structure était « un lieu de croissance pour les jeunes chrétiens ». Beaucoup d’activités et pas seulement la prière y sont organisées. C’est vraiment un espace qui prend le jeune « dans toutes les dimensions de sa vie scolaire, familiale, sociale », a-t-elle souligné en faisant remarquer que le Mouvement Eucharistique des Jeunes se vit déjà en équipe. La dimension communautaire, fortement ancrée, permet aux jeunes de grandir et de s’épanouir, en rencontrant Jésus dont ils deviennent, ensuite, des ami(e)s et apôtres.

Prendre soins du corps, mais aussi de l’âme

Au niveau africain, le nombre insuffisant des encadreurs formés figure parmi les difficultés. Mais, à cela s’ajoute des difficultés d’ordre financier. L’organisation des camps nationaux, par exemple, demande souvent des moyens matériels et financiers qui, parfois n’arrivent pas. A cet égard, explique la sœur Amagnamoua, elle invite les parents à prendre conscience que de même qu’ils s’engagent à envoyer leurs enfants à l’école, il y a aussi une école spirituelle, une école de la vie à promouvoir ». D’où, l’importance pour les parents d’accompagner leurs enfants notamment avec les moyens financiers.

Construire une chaine de prière

Le Réseau mondial de prière du Pape offre un certain nombre d’outils pour construire une chaine de prière. C’est le cas du click to pray, une application facile à installer sur son smartphone. A travers cette application, se déploie une dynamique de prières proposées à des milliers de personnes dans le monde entier.
La sœur Amagnamoua précise, en effet, que « les prières qu’on retrouve dans le click to pray sont les fruits des jeunes, car ils participent à leur rédaction ». La possibilité de continuer à enrichir cette chaine de prière est également « ouverte à tout jeune qui veut entrer dans cette dynamique ». Il suffit pour cela d’entrer en contact avec les structures du Réseau Mondial de Prière du Pape. Ces prières, a-t-elle ajouté, portent la réalité de tous les pays, y compris les pays africains. Un autre outil est le nouveau chapelet intelligent, le « eRosaire », lancé par le Réseau Mondial de Prière du Pape, en octobre 2019, afin « d’engager les jeunes dans la prière traditionnelle».

Entretien de Jean-Paul Kamba avec la sœur Amagnamoua

 

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11 février 2020, 18:01