Côte d’Ivoire : Jubilé d’or de Anima Una Côte d’Ivoire : Jubilé d’or de Anima Una 

Côte d’Ivoire : Clôture du jubilé d’or de Anima Una

Anima Una, une structure qui réunit les congrégations féminines autochtones francophones de l’Afrique de l’ouest, a clôturé par une messe, le samedi 1er février 2020, les activités du cinquantenaire de son existence.

Jean-Paul Kamba, SJ, (avec Marcel Ariston BLE) – Cité du Vatican

Les activités du jubilé d’or de Anima Una se sont clôturées par une célébration eucharistique présidée par le Cardinal Jean Pierre Kutwa en la Cathédrale saint Paul d’Abidjan Plateau, en présence des différentes mères supérieures générales des instituts de Anima Una, de nombreux prêtres, religieuses et d’autorités administratives de la Côte d’Ivoire.
« Unies au Christ dans la diversité des charismes, engageons-nous au service de la famille et la jeunesse », tel était le thème accompagnant les activités de clôture de ce jubilé, parmi lesquelles figurait, outre des soirées culturelles, une assemblée générale, tenue du 3 au 5 février 2020, chez les frères capucins à Abidjan Cocody.

Une intuition louable

En s’adressant aux membres des instituts de Anima Una, dans son homélie, l’archevêque d’Abidjan a rendu grâce à Dieu pour cette structure qui est « une merveilleuse aventure et une belle inspiration ».
Pour le Cardinal Kutwa, l’intuition à l’origine de la création de cette structure est d’autant plus louable qu’elle a permis « l’éclosion de leur vocation particulière ».
L’archevêque d’Abidjan a d’abord loué Dieu pour celles qui ont eu l’intuition de Anima Una. Il a ensuite remercié celles qui l’ont animée jusqu’à ce jour, avant de confier au Seigneur celles qui sont chargées de continuer à écrire son histoire.

Grandir dans l’intimé avec le Christ

L’histoire de Anima Una, a exhorté le Cardinal Kutwa, doit s’écrire en plongeant avec le Christ dans les eaux profondes de notre quotidien. Des eaux si souvent mouvementées qu’elles risquent d’amoindrir la joie de l’Évangile, si on privilégie ses propres intérêts. Renoncer à ses intérêts, a-t-il expliqué, c’est identifier les maux dont souffrent nos sociétés et y apporter un remède. Ces maux sont notamment : le consumérisme, l’individualisme que génère un cœur avare, la recherche maladive de plaisirs superficiels, le refus d’écouter la parole de Dieu.
Face à ces défis, l’archevêque d’Abidjan a invité les membres des instituts de Anima Una à grandir dans « l’intimité avec Celui qui nous a appelés à sa suite et pour qui nous nous sommes consacrés ». Cela les appelle à cultiver davantage une relation qualitative avec Dieu et avec le prochain en dépassant les barrières humaines, religieuses, sociales, ainsi que les clivages ethniques, régionalistes, et claniques.

Appel à plus de persévérance

Forte de ses 50 ans d’existence, l’union des congrégations féminines autochtones francophones de l’Afrique de l’ouest a été appelée par le cardinal Kutwa à contribuer à l’instauration d’une vie communautaire forte et à persévérer dans sa marche à la suite du Christ.
Par ailleurs, l’archevêque d’Abidjan a rappelé aux membres des instituts de Anima Una quatre grands axes sur lesquels repose toute communauté chrétienne : un solide enseignement ; une communion fraternelle et vivante ; une solidarité allant jusqu’au partage ; et enfin le partage du repas du Seigneur et de la louange.

Regarder vers l’avenir

En faisant référence au saint Pape Jean Paul II, le Cardinal Kutwa a exhorté les membres de Anima Una à « regarder vers l’avenir », car elles ont à construire une grande histoire. Il a souhaité que la clôture de leur jubilé d’or ouvre une nouvelle ère pour l’union des congrégations féminines autochtones francophones de l’Afrique de l’ouest et que chacune de membres réponde avec joie à sa vocation.

Un chemin de fidélité au long des années

Selon Mère Marie Diouf, présidente de Anima Una, « l’objectif tracé par les Mères et nos Pères Evêques a été poursuivi au long des années pour que la vie consacrée s’enracine et joue pleinement son rôle prophétique dans l’évangélisation du continent et du monde entier ». En 50 ans, a-t-elle affirmé, « nous avons fait des pas de géants ».
Pour la supérieure générale des Filles du Saint-Cœur de Marie, congrégation autochtone du Sénégal, les défis pour les autres 25 et 50 années, seront autres et non moins difficiles dans une Afrique marquée par la pauvreté, les guerres, le terrorisme et où l’évangile n’a pas encore implanté profondément ses racines. Les grâces et bontés du Seigneur ne nous ont point manquées durant ces 50 ans, elles continueront d’être là, en notre faveur ».

Un devoir de témoignage

L’objectif de Anima Una est de témoigner de l’unité de la Vie religieuse par la coopération fraternelle et efficace des supérieures majeures, dans une meilleure disponibilité au service de l’Eglise d’Afrique. Cette structure regroupe 15 congrégations issues de 7 pays : le Togo, le Mali, la Guinée Conakry, le Bénin, le Sénégal, le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire.
 

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08 février 2020, 12:34