2019.02.25 Candele 2019.02.25 Candele 

L’Eglise du Niger prie pour la libération d’un missionnaire

14 mois après l’enlèvement du Père Pierluigi Maccalli, un missionnaire italien, l’Eglise du Niger prie pour sa libération.

Camille Mukoso, SJ (avec Agenzia Fides) – Cité du Vatican

Voici 14 mois passés depuis que le Père Pierluigi Maccalli, missionnaire italien de la Société des Missions Africaines (SMA), a été enlevé, le 17 septembre 2018, par des hommes armés non autrement identifiés. A cette occasion, une prière pour sa libération a été récitée durant la messe dominicale du 17 novembre 2019 dans tous les diocèses du pays. Comme un seul homme, tous les chrétiens du Niger se sont adressés au Seigneur, lui demandant d’accorder à son serviteur, devenu esclave, de retrouver la liberté.

La prière récitée devant Notre-Dame «carbonisée »

Parmi les lieux où cette prière a été récitée en masse, figure une ancienne église désormais gravée dans la mémoire vivante et collective des chrétiens nigériens. Il s’agit d’une église en cendres dans laquelle on trouve encore une statue de Notre-Dame « carbonisée », aux côtés d’une croix brisée, qui rappellent les émeutes anti-chrétiennes de janvier 2015, à Niamey, Zinder ou Goure. Dans les décombres de cette église, ce sont les catéchumènes du secteur de Niamey, réunis pour marquer le début de leur rencontre de formation, qui ont entonné la prière pour la libération du Père Maccalli.

Une commémoration qui rappelle d’autres évènements malheureux

Son confrère, le Père Mauro Armanino, s’adressant aux catéchumènes, s’est rappelé que la Journée mondiale de la tolérance a été célébrée le 16 novembre 2019 : tolérance, une parole ambiguë et, pourtant, porteuse d’innombrables conséquences. Pour lui, l’enlèvement du Père Maccalli porte à son terme ce que la réaction à l’hebdomadaire Charlie Hebdo avait en son temps suscité. Mais, rien n’a été fait pour empêcher que de tels évènements se reproduisent et aucun coupable n’a été traduit devant la justice, s’exclame-t-il.  

Merci d'avoir lu cet article. Si vous souhaitez rester informé, inscrivez-vous à la lettre d’information en cliquant ici

23 novembre 2019, 16:12