Padre Gabriel Randrianatenaina, Secrétaire coordinateur de la Conférence des évêques de Madagascar Padre Gabriel Randrianatenaina, Secrétaire coordinateur de la Conférence des évêques de Madagascar 

La visite de François à Madagascar: «un temps de grâce»

Pour le Père Gabriel Randrianatenaina, secrétaire coordinateur de la Conférence des évêques de Madagascar, la venue du Saint-Père apporte la lumière au pays.

Jean-Pierre Bodjoko, SJ - Envoyé spécial à Antananarivo

Après le Mozambique, le Pape est arrivé le vendredi 6 septembre 2019, à Antananarivo, Madagascar, où il restera jusqu’au lundi 10 septembre. Le Père Randrianatenaina, secrétaire coordinateur de la Conférence épiscopale malgache, affirme que cette visite du Pape a été préparée aussitôt que l’annonce était rendue officielle. A cet effet, plusieurs rencontres ont eu lieu.

La visite du Pape, une joie pour tout le peuple malgache

De la catéchèse à la prière du peuple pour la visite du Pape, en passant par la préparation des infrastructures avec l’aide des autorités malgaches, tout a été mis au point pour répondre aux attentes de la population malgache, en général, et des chrétiens catholiques, en particulier. C’est d’ailleurs ce qui explique, à en croire le Père Randrianatenaina, la joie et l’implication de tous pour la réussite de cette visite, 30 ans après celle Jean-Paul II. Aussi, pense-t-il que cette visite vient apporter la lumière à Madagascar, «ce beau pays, qui a toutes les potentialités, mais dont le peuple demeure encore inconnu malgré sa richesse culturelle et humaine». Pour lui, c’est tout le pays qui accueille le Pape et non pas seulement les catholiques.

Nous avons l’espérance et nous voulons prendre un nouvel élan

Le Père Randrianatenaina reconnait que Madagascar doit faire face à des nombreux défis, notamment la pauvreté et l’instabilité politique. «Malgré les différents évènements qui ont marqué l’histoire malgache nous avons l’espérance et nous voulons prendre un nouvel élan» affirme-t-il. Aussi renchérit-il, la visite du Pape renforce cette espérance du peuple «puisqu’il est venu en tant que semeur de paix». Madagascar, poursuit-il, a fait figure d’un pays démocratique avec les dernières élections qui ont donné lieu à une alternance politique, malgré des diverses polémiques.

Un Eglise dynamique avec un zèle missionnaire bien au-delà de sa jeunesse

S’agissant de la situation de l’Eglise malgache, le Père Randrianatenaina se réjouit du dynamisme qui caractérise les fidèles chrétiens malgaches tout en reconnaissant le zèle missionnaire de cette Eglise, au-delà de sa jeunesse dans la foi.

Avec ses 22 diocèses, l’Eglise Malgache est divisée en 5 archidiocèses où sont organisées diverses activités ecclésiales dont notamment les Journées Mondiales des Jeunes, JMJ nationales, tous les trois jours, et tant d’autres mouvements des laïcs.

Le Père Randrianatenaina affirme par ailleurs que les séminaires sont pleins et reconnait qu’il y a du travail à faire dans le discernement des vocations. Qu’à cela ne tienne, il rend grâce à Dieu pour cette floraison des vocations qui est un don de Dieu. Le peuple malgache, soutient-il, «attend donc ce temps de grâce et de rencontre du peuple avec son pasteur qui vient apporter la paix et l’espérance».  

“Une prière sans frontières”

Rappelons en outre que dans son message vidéo adressé au peuple malgache quelques jours avant son arrivée à Madagascar, le Pape le remerciait pour son engagement dans la préparation de son accueil ; il soulignait notamment que la «prière ne connait pas de frontières». Reconnaissant que cette visite ne le mènera qu’en quelques endroits seulement du pays, le Pape avait toutefois assuré les malgaches de la bénédiction de Dieu.

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07 septembre 2019, 13:00