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Benin La giornata internazionale della tratta degli schiavi e la sua abolizione 2019 Benin La giornata internazionale della tratta degli schiavi e la sua abolizione 2019 

L’esclavage et la traite négrière, une réalité toujours actuelle

Le 23 août de chaque année est la journée internationale de la traite négrière et de son abolition. Une réalité qui n’est pas encore tout à fait éradiquée.

Service Français Afrique - Cité du Vatican

Les souvenirs de la tragédie de l’esclavage, et de la traite négrière sont toujours présents dans la mémoire de l’Afrique et des Africains et méritent toutes les attentions.
C’est ce que soutient, dans un entretien à Radio Vatican, le chef de la section Histoire et mémoire pour le dialogue de l’Unesco, et coordinateur du projet « la route des esclaves » et projet d’histoire générale de l’Afrique, le djiboutien Ali Moussa Iyé.

Faire place à plus de sensibilisation

Cette année, la journée internationale de la traite négrière et de son abolition a coïncidé avec le 25e anniversaire du projet « la route des esclaves ». Selon M. Moussa Iyé, qui en assure la coordination, la commémoration de cette journée devrait faire l’objet d’une attention particulière de la part de tous les acteurs culturels, les éducateurs, la Société ainsi que les gouvernements africains, en vue de la sensibilisation des africains sur cette problématique. Dans cette perspective, il assure qu’en plus d’organiser quantité d’évènements en rapport avec cette journée, l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture, Unesco, a exhorté les pays africains à inclure dans leurs programmes éducatifs des leçons en rapport avec la traite d’esclaves.
A en croire M. Moussa Iyé, l’Unesco assure la sensibilisation des jeunes en particulier sur ce sujet, entre autres, à travers la recherche, les publications, la réalisation des films, la préparation du matériel pédagogique pour les enseignants.
Toutefois, pour le chef de la section Histoire et mémoire pour le dialogue de l’Unesco, estime que les pays membres devraient organiser des évènements importants chez eux, afin de sensibiliser les populations sur ce qui s’est réellement passé, afin que cela ne revienne plus jamais.

Le Bénin, lieu de tous les souvenirs

Si l’édition 2019 de la journée internationale de la traite négrière et de son abolition a coïncidé avec le 25e anniversaire du projet « la route des esclaves », elle marque surtout le mi-parcours de la décennie internationale des personnes d’ascendance africaine 2015- 2024. C’est à ce titre que l’Unesco l’a qualifiée « d’année du retour ». Aussi le Bénin a-t-il été choisi comme pays hôte de cette commémoration, à un double titre : d’abord, parce que c’est sur cette terre qu’est né, 25 ans plutôt, le projet « la route des esclaves » ; ensuite, l’on se souviendra que c’est précisément dans la ville béninoise de Ouidah que fut organisé le marché d’esclaves.
M. Moussa Iyé souligne également qu’en marge de la journée internationale de la traite négrière et de son abolition, le Bénin a accueilli la réunion du comité scientifique international du projet « la route des esclaves ». A cette occasion, un grand colloque international a été organisé sur le thème : « revisiter les connaissances sur la traite négrière et l’esclavage. Défis et opportunités ».

La Porte du Non-Retour, un lieu, un symbole

Toujours en marge de la journée internationale de la traite négrière et de son abolition, un atelier spécifique a également été organisé dans le but d’inscrire les sites de mémoire dans la liste du patrimoine mondial de l’Unesco.
En plus de cet atelier, a eu lieu une rencontre sur la plage à la Porte du Non-Retour. Près de 300 cents personnes, dont une centaine venant de la diaspora (Etats-Unis, Iles des Caraïbes, les Antilles et d’autres pays de l’Amérique latine) étaient présentes sur ce lieu hautement symbolique.
En effet, c’est sous l’initiative de l’Unesco, que la Porte du Non-Retour avait été érigée en 1995 à la plage, d’où sont supposés être partis les bateaux de la traite négrière. Près de deux millions d’africains, quittant la terre de leurs ancêtres, avaient ainsi rejoint un nouveau monde de labeur. En moyenne 20% des esclaves qui embarquaient, moururent pendant la traversée.

M. Ali Moussa Iyé, au micro de Jean Pierre Bodjoko, SJ

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31 août 2019, 17:17