Recherche

Messe des funérailles de Mgr Léon Kalenga Badikebele Messe des funérailles de Mgr Léon Kalenga Badikebele 

L’adieu du Pape à Mgr Léon Kalenga Badikebele

Le Saint-Père a célébré au matin du samedi 15 juin 2019, en la basilique Saint-Pierre, la messe des funérailles de Mgr Léon Kalenga Badikebele, Nonce apostolique en Argentine, décédé le 12 juin 2019.

Jean-Pierre Bodjoko, SJ – Cité du Vatican

C’est le Pape lui-même qui a tenu à rendre un dernier hommage funéraire à Mgr Léon Kalenga Badikebele, Nonce apostolique dans son Argentine natale, au cours de la messe qui a rassemblé notamment les représentants pontificaux qui terminaient leur rencontre tenue du 12 au 15 juin 2019.

Dans son homélie, le Pape a tout d’abord réfléchi sur le mot “valedictio”, “adieu” qui conclut chaque messe funéraire. C’est comme dire à son frère, a-t-il indiqué, ‘on vous laisse aller à Dieu, entre les mains de Dieu, qui sont les plus belles mains, des mains pleines d’amour’.

L’adieu du berger

Le Saint-Père a fait remarquer que c’était comme un adieu du berger, car le berger doit dire au revoir à son peuple, à son troupeau. Comme Saint Paul l’a fait à Milet, devant les anciens d’Éphèse, avec des larmes (cf. Ac 20, 17-38).

Témoignage

Le berger dit au revoir avec son propre témoignage, il prend congé montrant que sa vie est une obéissance à Dieu. « Et voici, donc, contraint par l'Esprit, je vais » (v. 22) ailleurs. C’est l’Esprit qui m’a amené et qui m’amène ; c’est comme la colonne qui soutient la vie du berger.

Se détacher

Une autre façon pour le pasteur ou le berger de prendre congé, a soutenu le Pape, est le détachement. Le pasteur est habitué à ne pas être attaché aux biens de ce monde, à ne pas être attaché à la mondanité. C’est comme si le berger disait : « Maintenant vous êtes des adultes ». « Veillez sur vous-mêmes et sur tout le troupeau » (v. 28). « Veillez, battez-vous, vous êtes des adultes, je vous laisse seuls, continuez ». 

Confier le troupeau à Dieu

En tant que frère et père, le berger dit au revoir avec cette prophétie : « Prenez garde, « car je sais qu’après mon départ, des loups redoutables s’introduiront chez vous et n’épargneront pas le troupeau ». Mais à la fin, le berger prie pour confier son troupeau à Dieu (v.30). C’est donc le schéma d’adieu que Saint Paul a vécu à Milet, a souligné le Pape, avant d’ajouter qu’en ce jour « nous pensons à toutes ces choses, et peut-être notre frère Léon Kalenga nous dirait aussi et dirait à son peuple, celui d’Argentine, de Salvador, et de plusieurs endroits où il a été : « Maintenant, je vous confie à Dieu ».

Détachement temporaire et apprendre à prendre congé

Mais pour le Pape, le détachement est temporaire. Dans son adieu, a-t-il fait savoir, Jésus nous donne de l’espoir lorsqu’il nous dit: « Je vais vous préparer une place ». C’est l’espérance.

Le Pape François a conclu son homélie en rappelant la spiritualité ignatienne enseignée au noviciat : « toute vie est un chemin pour se préparer à mourir ». C’est peut-être une spiritualité du 20e siècle, a-t-il affirmé. Mais, a-t-il poursuivi, moi j’aime dire « la vie nous apprend à prendre congé ».  

Nous devons voir, a recommandé le Saint-Père, comment les bergers disent au revoir ; comme Jésus, comme Paul, comme tant d’autres, comme Léon Kalenga, tous, disent au revoir. « Nous aussi, nous pouvons apprendre : faire des pas pour prendre congé, des petits adieux de changement de mission, e le grand adieu à la fin », a dit le Pape avant de supplier le Seigneur de nous donner la grâce d’apprendre à prendre congé, qui est une grâce de Dieu.

Merci d'avoir lu cet article. Si vous souhaitez rester informé, inscrivez-vous à la lettre d’information en cliquant ici

Photogallery

Funérailles Mgr Léon Kalenga au Vatican
15 juin 2019, 15:09