2019.02.12 Southern African Catholic Bishops Conference 2019.02.12 Southern African Catholic Bishops Conference  

Afrique du Sud : Une production de l’électricité aux conséquences invisibles

En Afrique du Sud, la Commission Justice et Paix de la Conférence épiscopale catholique d’Afrique australe, déplore les conséquences invisibles de la production de l’électricité basée sur le charbon. Elle s'engage à faire porter haut la voix des victimes.

Service Français-Afrique (et Agence Fides ) – Cité du Vatican

Au cours d’une exposition sur les conditions des mineurs en Afrique du Sud, organisée par la Commission Justice et Paix, il a été déploré les conséquences invisibles de la production de l’électricité basée sur le charbon. La Commission Justice et Paix a organisé ladite exposition pour soutenir les mineurs qui dénoncent la compagnie minière Sasol Coal de les avoir exposés aux graves maladies pulmonaires et à d’autres maladies dues à des années d’inhalation de poussière de charbon, dans les mines de la compagnie.

Mettre en lumière la lutte pour la justice des victimes

Il s’agit pour la Commission Justice et Paix de donner la parole à des milliers d’anciens mineurs tombés malades après avoir travaillé pendant des années pour extraire le charbon sur lequel, en outre, repose une grande partie de la production électrique sud-africaine. Justice et Paix entend donc donner la parole aux mineurs malades et mettre en lumière leur lutte pour la justice.

Un appel à l’indemnisation

Les anciens mineurs atteints de pneumopathie noire, c'est-à-dire de pneumoconiose du charbon, doivent être indemnisés par l’industrie charbonnière sud-africaine. C’est ce que demande la Commission Justice et Paix qui, de ce fait, appelle à la réparation des dommages infligés aux victimes. A travers ce plaidoyer de la Commission Justice et Paix, ce sont les évêques sud-africains eux-mêmes qui soutiennent le recours collectif initié par des centaines de mineurs qui ont contracté la maladie. Il y a aussi, derrière ce plaidoyer, les familles des travailleurs morts entre-temps d’une pneumoconiose.
Par ailleurs, il ressort du rapport « Mondialisation et santé », qu’à la suite des appels déposés pour obtenir réparation des dommages subis par les mineurs, à la fin de 2017, près de 111.166 mineurs ont été indemnisés, dont 55.864 pour insuffisance pulmonaire permanente et 52.473 autres pour tuberculose. Toutefois, 107.714 autres demandes n’ont pas été payées. Bon nombre des demandes, soit 28,4 %, proviennent du Mozambique, du Lesotho, du Swaziland, du Botswana et d’autres pays d’Afrique australe.

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04 juin 2019, 18:30