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Au Kenya, Mgr Muheria appelle à lutter contre la corruption et la cupidité

L’archevêque de Nyeri, au Kenya, Mgr Anthony Muheria, a célébré mardi 05 mars 2019, la messe de lancement de la campagne nationale du carême en la Cathédrale Notre-Dame de la Consolata de Nyeri. Dans son homélie, l’archevêque de Nyeri a lancé un appel pressant à lutter contre la corruption et la cupidité.

Service Français-Afrique, (avec Fides)- Cité du Vatican
Dans la cathédrale Notre-Dame de la Consolata de Nyeri, au Kenya, Mgr Muheria a dénoncé l’exaltation du mal que l’on célèbre, alors que le bien est condamné. « Les méchants sont loués et les justes sont condamnés. Aujourd'hui, nous sommes témoins de la glorification du mal. Nous les chrétiens, nous les citoyens, récompensons ceux qui font le mal et qui se moquent de ceux qui se tiennent debout pour le bien ; ils les traitent de fous et de stupides du monde », s’est indigné l’archevêque de Nyeri.

La condamnation des jeux de hasard 

Mgr Muheria a ensuite dénoncé la culture croissante des jeux de hasard et de la corruption qui a englouti le pays. « Ce sont deux vices qui risquent de détruire le tissu moral du Kenya. » Le rapport 2018 de Transparency International place le Kenya au 143e rang sur 180 dans son classement anti-corruption. « Combien de temps encore notre pays va-t-il être étiqueté comme une nation de joueurs ? » a déploré Mgr Muheria. « Nos familles ont été brisées parce que les parents dépensent leur argent aux jeux et dans d'autres activités de luxe. La plupart des publicités dans ce pays concernent les jeux de hasard. Il semble que nos enfants ne savent qu'une seule chose :pariez et vous réussirez. Mais ce n'est pas la voie du succès : le succès, c'est la sueur, c'est le travail, c'est la compétence, c'est la récompense ».

Le fléau de la cupidité 

La corruption et le mythe de l'argent facile, a expliqué Mgr Muheria, dérivent de la cupidité qui est un virus qui empêche de vivre pour Dieu et pour le respect de sa loi d’amour. D'où l'invitation à vivre le temps du Carême comme un moment de réflexion sur les défauts de la Nation. Prions pour que ce moment de grâce ne passe pas inutilement, afin que la parole de Dieu ne revienne pas à Lui vide, sans accomplir ce pour quoi elle a été envoyée, c'est-à-dire pour nous guérir, nous exhorter à la conversion et à l'action, a conclu l’archevêque de Nyeri.

 

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07 mars 2019, 17:03