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Le cardinal Parolin durant son intervention à l'Université pontificale grégorienne Le cardinal Parolin durant son intervention à l'Université pontificale grégorienne 

Card. Parolin: l'accord avec la Chine doit être mis en pratique

Le secrétaire d’État est intervenu dans le cadre d’un colloque promu par l’École française de Rome et l’Université pontificale grégorienne: «Les accords du Saint-Siège avec les États (XIXe-XXIe siècles). Modèles et mutations, de l’État confessionnel à la liberté religieuse».

Alessandro di Bussolo- Cité du Vatican

Interrogé par Vatican News en marge de ce colloque, le cardinal Parolin est revenu sur le récent accord provisoire signé le 22 septembre dernier avec la République populaire de Chine sur la nomination des évêques, affirmant qu’il était désormais important de le mettre en pratique. «Cela a été un long travail. Nous y sommes finalement parvenus et nous espérons qu’il puisse vraiment porter du fruit pour le bien de l’Église et du pays». «Cet accord, a-t-il en outre souligné, est un cas sui generis, car réalisé par deux parties qui ne se reconnaissent pas encore mutuellement».

Accords pour la liberté religieuse et le bien commun

Lors de son intervention, le secrétaire d’État du Saint-Siège est revenu plus largement sur les raisons qui président à la signature de ces accords bilatéraux: «l’Église, a-t-il dit, ne demande pas à l’État d’agir en Defensor Fidei, mais de pouvoir remplir sa mission», en protégeant la liberté religieuse des croyants, en «contribuant efficacement au développement spirituel et matériel du pays» au service de la paix, comme l’indique la constitution conciliaire Gaudium et Spes.

Concordats dans les pays où les catholiques sont une minorité

Le cardinal Parolin a ensuite énuméré les concordats signés avec les pays où les catholiques constituent une minorité, comme la Tunisie (1964), le Maroc (1983), Israël (1993) ou plus récemment, l’État de Palestine (2015). Dans le cas d’accords signés avec les pays dits catholiques, le Saint-Siège a toujours cherché à «assurer l’indépendance de l’Église contre les tentatives des États d’interférer dans ses affaires internes et dans les nominations des évêques».

Enfin, il est intéressant de noter que le Saint-Siège entretient des relations avec de nombreux pays de tradition orthodoxe, de culture anglo-saxonne, ou autres, sans pour autant avoir signé d’accord-cadre avec eux. En revanche, plusieurs pays, notamment africains, auraient émis le souhait d’entreprendre des négociations avec le Saint-Siège, révèle le cardinal Parolin.

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28 février 2019, 17:30