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Décès du président de Namibie, Hage G. Geingob, dimanche 4 février 2024 à l'âge de 82 ans. Décès du président de Namibie, Hage G. Geingob, dimanche 4 février 2024 à l'âge de 82 ans.  (ANSA)

Condoléances du Pape après le décès du président de Namibie

Figure de l'indépendance et ardent opposant au régime d'apartheid en Afrique du Sud, le président namibien Hage G.Beingob est décédé dimanche 4 février à l’âge de 82 ans. Dans un télégramme publié ce vendredi, le Pape présente ses condoléances à ceux qui pleurent cet homme dévoué à son pays. Après avoir été par deux fois Premier ministre, il fut élu président en 2012, puis réélu en 2019.

Vatican News avec AFP

Dans un télégramme adressé au président de la République de Namibie par intérim, Nangolo Mbumba, jusqu'alors vice-président, le Pape adresse «ses sincères condoléances et l’assurance de ses prières» au peuple de Namibie, au gouvernement et à la famille de Hage.G Geinborg, décédé dimanche 4 février à l’âge de 82 ans à l'hôpital Lady Pohamba à Windhoek. En janvier, la présidence avait annoncé qu'un bilan médical de routine avait révélé la présence de "cellules cancéreuses". Hage Geingob avait été opéré du cerveau en 2013, et de l'aorte l’an dernier.

Dans son message, le Pape recommande l’âme de feu le président à la miséricorde de Dieu, «conscient de ses années de dévouement à l’action publique». François invoque sur la nation namibienne «des bénédictions divines de consolations et de paix».

Plus de 30 ans de vie politique

À quelques mois d’élections présidentielle et législatives qui doivent se tenir d’ici la fin de l’année, les Namibiens perdent une figure clé de leur paysage politique depuis des décennies. Dès sa jeunesse, Hage G.Beingob se fait connaître pour son opposition au régime d’apartheid en Afrique du Sud, pays qui gouverne le territoire namibien où il est né en 1941. Après près de trente ans d’exil aux Etats-Unis où il milite ardemment pour l’indépendance de la Namibie, il rentre sur sa terre natale, un an avant de voir son rêve se réaliser et d’être nommé Premier ministre. Un poste qu’il occupera a deux reprises de 1990 à 2002 et de 2012 à 2014, année où il est élu président avec 87% des suffrages. Il sera réélu en 2019 avec 56% des voix.

Le Pape n’est pas le seul à avoir salué la mémoire de l’homme politique namibien.

Hommages rendus

Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a rendu hommage à un «éminent vétéran de la libération de la Namibie du colonialisme et de l'apartheid». Son homologue kényan William Ruto a honoré un président qui «croyait en une Afrique unifiée», la présidente tanzanienne Samia Suluhu évoquant également «un vénérable panafricaniste».

Le président américain Joe Biden a salué «un leader intrépide», le président russe Vladimir Poutine dit garder «un souvenir lumineux» d’un «homme formidable».

«L'Allemagne perd un partenaire qui s'est engagé dans le processus de résolution de l'histoire coloniale allemande avec une grande ouverture», a déclaré de son côté le chancelier Olaf Scholz. Ancienne puissance coloniale de la Namibie de 1884 à 1915, l’Allemagne a reconnu avoir commis un génocide contre les peuples autochtones Herero et Nama, tuant au moins 70 000 de leurs membres entre 1904 et 1908,  promettant en 2021 une aide au développement de 1,1 milliard d'euros sur trente ans devant profiter aux descendants de ces deux peuples.

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09 février 2024, 16:51