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Timbre édité pour le centenaire de la Commission pour la protection des monuments historiques et artistiques du Saint-Siège. Timbre édité pour le centenaire de la Commission pour la protection des monuments historiques et artistiques du Saint-Siège. 

Pour François, les monuments du Saint-Siège, témoins du lien entre divin et humain

Un signe tangible du passage de Dieu dans le monde, c’est ainsi que le Pape François définit les œuvres conservées au Vatican dans un message publié ce 22 novembre à l’occasion du 100e anniversaire de la Commission permanente pour la protection des monuments historiques et artistiques du Saint-Siège. Citant ses prédécesseurs saint Paul VI et Benoît XVI, il a souligné qu'en plus d'être une "attraction touristique", ce sont des occasions extraordinaires d'évangélisation.

Alessandro Di Bussolo - Cité du Vatican

Ces monuments historiques et artistiques du Saint-Siège sont un patrimoine culturel qui constitue un grand «attrait touristique», mais aussi «un signe tangible du “transitus Domini” dans le monde», c'est-à-dire, comme le disait saint Paul VI, «une expression visible de la vie de l'Église dans son action liturgique et dans l'annonce de la foi, dans les diverses manifestations spirituelles et dans l'exercice de la charité».

C'est pourquoi les paroles de Benoît XVI sur les Musées du Vatican s'appliquent à tous les biens culturels de la Cité du Vatican et du Saint-Siège, qui «peuvent représenter une occasion extraordinaire d'évangélisation car, à travers les différentes œuvres exposées, ils offrent aux visiteurs un témoignage éloquent de l'imbrication continue qui existe entre le divin et l'humain dans la vie et l'histoire des peuples».

C'est ce qu'écrit le Pape François dans le message envoyé à Francesco Buranelli, président de la Commission permanente pour la protection des monuments historiques et artistiques du Saint-Siège, et lu par le secrétaire d'État, le cardinal Pietro Parolin, lors de l'ouverture d’une conférence consacrée aux cent ans d'activités de la Commission, qui s'est tenue ce mercredi 22 novembre au palais Cesi, à Rome.

L'art, reflet de la communion entre l'homme et Dieu

Dans son message, le Pape rappelle que la beauté de l'art «est le reflet de la communion harmonieuse entre l'homme et Dieu», et souligne le rôle précurseur joué, entre le XVIIIe et le XIXe siècle, par les chirographes pontificaux et autres documents du Saint-Siège «en réaction à la vente d'un grand nombre d'œuvres d'art et en réparation de la spoliation traumatisante de l'époque napoléonienne». Ces actes «ont conduit à la formulation de principes juridiques spécifiques, repris par la suite par la législation moderne». Au premier rang de ces principes figure «celui de l'utilité publique du patrimoine culturel», en vertu duquel les biens publics, mais aussi privés, doivent être soumis «aux exigences du bien commun». De cette utilité publique découlent également «le droit de l'État de réglementer et d'empêcher l'aliénation et l'exportation» de ce patrimoine, mais aussi «le droit et le devoir de mettre en œuvre une protection juridique, une préservation scientifique», dont «le premier acte indispensable est le catalogage, ainsi que la fructification ou la valorisation».

La loi sur la protection du patrimoine culturel doit être mise à jour

Dans cette optique, rappelle le Souverain pontife, l'État de la Cité du Vatican «a adopté en 2001 une loi sur la protection de ses propres biens culturels et de ceux du Saint-Siège, qui doit maintenant être mise à jour afin de correspondre efficacement aux nouvelles conditions historiques et sociales, ainsi qu'à l'évolution de la législation interne et de celle des organisations internationales». Le Pape François rappelle également que la volonté du Pape Pie XI, qui a voulu en juin 1923 l'institution de la Commission artistique permanente pour la protection des monuments historiques et artistiques appartenant au Saint-Siège, était d'«obtenir non seulement une plus grande unité et continuité de direction dans l'œuvre de conservation et de restauration des monuments d'art et d'histoire dépendant du Saint-Siège», mais aussi «une distribution plus rationnelle des compétences et des responsabilités relatives, compte tenu de la renommée universelle des monuments appartenant au Saint-Siège».

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23 novembre 2023, 11:27