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L'abbaye de Pannonhalma en Hongrie. L'abbaye de Pannonhalma en Hongrie. 

François: la recherche de la paix ne peut tolérer aucun retard

Dans son message délivré vendredi 22 septembre aux participants du symposium œcuménique en cours à l'archi-abbaye de Pannonhalma dans l’ouest de la Hongrie, le Pape a rappelé que la construction de la paix exige l'on poursuive la justice. «Il ne s'agit donc pas de construire des blocs d'alliances, mais de créer des opportunités de dialogue pour tous», a-t-il affirmé.

Alors que «l'humanité malheureusement blessée et menacée par une guerre mondiale "par morceaux"» qui, «menée directement dans certaines régions de la planète, a des conséquences qui portent atteinte à la vie de tous, en particulier des plus pauvres», les participants du symposium œcuménique se penchent sur la question de la paix sous ses multiples aspects, dans «un climat de prière de l'abbaye historique de Pannonhalma» a relevé le Pape.

La paix, chère à François, pourrait être liée à la figure de saint Benoît, patron de l'Europe, décrit par le saint pape Paul VI comme «un messager de paix, un artisan d'union, un maître de civilisation». (Lett. Ap. Pacis nuntius, 24 octobre 1964).

Être des messagers de paix à travers des actes concrets 

Dans le prologue de sa Règle, saint Benoît recommande chaleureusement à ses moines ces paroles: «Cherchez la paix et suivez-la» , (Ps 34, 15 ; Règle de saint Benoît [RB], Prol., 17). «Ceux qui recherchent constamment la paix devraient eux-mêmes devenir des messagers de paix par leurs paroles et leurs actions», a estimé le Pape, soulignant que la Règle de Benoît peut être considérée comme un excellent guide pour un engagement conscient et pratique en faveur de la paix. Considérant que le message de saint Benoît va au-delà des murs des monastères, François a indiqué comment il montre que la coexistence humaine, avec la grâce de Dieu, peut surmonter les dangers des disputes et discordes.

Se reconcilier avec son frère avant le coucher du soleil 

«La vision de la paix de saint Benoît n'est pas utopique, mais s’oriente vers un chemin que l'amitié de Dieu envers l'humanité a déjà tracé et qui, cependant, doit être parcouru pas à pas par chaque personne et par la communauté», a-t-il noté.

En cas de «querelle avec un frère», le Pape a exhorté à faire «la paix avant le coucher du soleil»: «c'est la mesure de la promptitude du désir de paix». Certes Benoît «met en garde contre "un faux salut de paix" (ibid. 4, 25), hâtif et non sincère», mais, a fait observer le Saint-Père, «la recherche de la paix dans la justice ne peut tolérer aucun retard, elle doit être poursuivie sans hésitation».

Paix, justice et dialogue

Dans son message, le Souverain pontife a réitéré ces propos tenus en début d’année devant les membres du corps diplomatique accrédité auprès du Saint-Siège: «Construire la paix exige que l'on poursuive la justice. Il ne s'agit donc pas de construire des blocs d'alliances, mais de créer des opportunités de dialogue pour tous» (9 janvier 2023).

Le Successeur de Pierre a invité à rester sur le chemin de la paix, à «devenir des messagers et des serviteurs de la paix là où nous vivons et travaillons». Mais surtout à prier pour la paix dans ce monde, victime de guerres et de violences dont souffrent les populations.

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22 septembre 2023, 12:34