Afrique du Nord: le Pape s’inquiète des migrants abandonnés dans le désert
Jean-Charles Putzolu - Cité du Vatican
En réaction aux informations dramatiques qui alimentent les journaux et les sites internet dans plusieurs pays d’Europe, et qui font état des mauvais traitements réservés aux migrants d’Afrique subsaharienne dans le désert du sud de la Tunisie, François, sans citer nommément ce pays mais en élargissant ses propos à l’Afrique du Nord, a souhaité attirer l’attention sur ces milliers de personnes qui, «dans des souffrances indicibles, sont prises au piège et abandonnées dans des zones désertiques depuis des semaines».
Ces hommes, femmes et enfants ont un besoin urgent d’aide humanitaire et d’assistance. En ce sens le Pape adresse son appel «aux chefs d'État et de gouvernements européens et africains».
Une fois encore, l’évêque de Rome dénonce le sort des migrants à la recherche d’une vie meilleure et qui au risque de leur vie parcourent des milliers de kilomètres en proie à tous les dangers, contraints de se fier à des organisations criminelles qui au prix cher, leur font traverser la Méditerranée dans des embarcations délabrées. «Que la Méditerranée ne soit plus jamais le théâtre de mort et d'inhumanité», a exhorté le Souverain pontife, implorant le Seigneur pour qu’il «éclaire les esprits et les cœurs de tous, en suscitant des sentiments de fraternité, de solidarité et d'accueil».
Victimes des bouleversements climatiques
S’adressant aux quelques 20 000 personnes rassemblées sous une chaleur accablante place Saint-Pierre, François a aussi évoqué les dérèglements climatiques et les phénomènes extrêmes qui frappent l’Italie ainsi que de nombreuses autres régions du monde: «Des canicules anormales», «des incendies dévastateurs» «des inondations, comme celles qui ont frappé la Corée du Sud ces derniers jours». Le Saint-Père a exprimé sa proximité aux victimes, aux personnes déplacées et à tous ceux qui leur portent assistance, renouvelant un appel «aux dirigeants des nations pour qu'ils fassent quelque chose de plus concret afin de limiter les émissions polluantes». Il s’agit pour le Pape d’un défi urgent, inévitable et qui concerne tout le monde. «Protégeons notre maison commune!», s’est-il exclamé.
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