À Yad Vashem, la communauté internationale mobilisée contre l’antisémitisme
Une cérémonie où les dirigeants des alliés d'autrefois - Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie - et l'Allemagne ont prononcé les principaux discours. C’est au cœur du complexe de 20 hectares installé dans une forêt, que le musée Yad Vashem, plus grand mémorial de la Shoah au monde, accueille les chefs d’Etat pour ce 5ème Forum sur la Shoah. Lecture de prières, dépôt de gerbes de fleurs et minute de silence: la cérémonie est centrée sur l’hommage. Benjamin Netanyahu, Vladimir Poutine, Mike Pence, le prince Charles ou encore Emmanuel Macron s'y sont exprimés, en présence de rescapés. Les États-Unis et Israël ont profité de cette tribune pour appeler à la fermeté contre le «principal État pourvoyeur de l'antisémitisme, l'Iran» et cela, afin d'éviter «une autre Shoah» ; ne faisant aucune mention de la République islamique, le président français a pour sa part estimé que «nul n'a le droit de convoquer ses morts pour justifier quelque division ou quelque haine contemporaine». Car, a-t-il ajouté, «tous ceux qui sont tombés nous obligent à la vérité, à la mémoire, au dialogue, à l'amitié».
Malgré la présence de nombreuses nations, cette cérémonie n’a pas été le moment d’unité souhaité. L’histoire de la Seconde Guerre mondiale est l’objet de contestations politiques, source de tension entre la Pologne et la Russie. Vladimir Poutine a rejeté la responsabilité du conflit sur les pays occidentaux et la Pologne. À l’inverse, pour Varsovie, le traité de non-agression signé entre l’Allemagne nazie et l’URSS a servi de déclencheur de la guerre et le président polonais réfute toute complicité de son pays dans les crimes nazis. D’où son absence à Jérusalem.
Mardi 21 janvier, Piotr Cywinski, directeur du musée d’Auschwitz, accusait les organisateurs du Forum de chercher à remplacer la cérémonie annuelle polonaise, laquelle se tiendra lundi 27 janvier, à la date anniversaire de la libération du camp d’Auschwitz.
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