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Bateaux dans le port d'Hodeida Bateaux dans le port d'Hodeida 

Yémen: les Nations unies réclament de nouveaux retraits

Devant le conseil de sécurité de l'ONU, l'émissaire pour le Yémen, Martin Griffiths, s'est félicité du retrait des ports de Hodeïda, Salif et Ras Issa par les rebelles houthis au profit de gardes-côtes. Mais il a souligné la nécessité de nouveaux déploiements pour relancer la solution politique.

Adelaïde Patrignani- Cité du Vatican

Ce retrait valide un des points de l’accord conclu en Suède en décembre 2018. L'ONU, qui s'est vu donner l'accès à toutes les zones de ces ports, s'en est félicité: «la coopération a été très bonne», d’après le général Lollesgaard, responsable des opérations de l’ONU. Un constat confirmé par Martin Griffiths, qui note toutefois une intensification du conflit dans d'autres zones du pays, rappelant donc que la paix était loin d'être acquise. Des signes de présence militaire subsistent même dans les zones de retrait, ce qui ne semble pourtant pas poser problème à un epartie des Yèménites.Eux s’interrogent sur la garde-côtière à qui les rebelles ont remis la sécurité des ports. L’ONU n’a pas donné d’indication sur sa composition.

Certains habitants soupçonnent les garde-côtes d’être des rebelles déguisés;  le même scepticisme prévaut du côté des forces loyalistes gouvernementales qui dénonçaient samedi dernier une «manipulation». Selon elles, la garde-côtière est favorable aux Houthis. Depuis les nouvelles avancées de mardi, la réaction de la coalition militaire gouvernementale se fait attendre. Mais une fois encore, l’ONU se veut rassurante. Le général Lollesgaard a confirmé que «les deux parties continuent d’exprimer leur engagement». Il a appelé les deux camps à finaliser les négociations pour une mise en œuvre complète de l’accord signé en 2018. Un accord qui reste la meilleure chance de parvenir à la paix au Yémen selon les experts. Mais le manque de confiance entre les parties rend son exécution très difficile.

Pendant ce temps, plus de 24 millions de yéménites – deux tiers de la population – ont besoin d’assistance humanitaire, selon les Nations unies. Devant le conseil de sécurité, Martin Griffiths a alerté sur le risque de famine qui persiste. Il a mis en garde contre la dégradation de réservoirs de pétrole, qui ne sont plus entretenus et «risquent d'exploser et de fuir» dans la mer.

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15 mai 2019, 17:33