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Fidel et Raùl Castro à la havane en 1999 Fidel et Raùl Castro à la havane en 1999 

Cuba tourne la page des frères Castro

Réunis lors d’une assemblée plénière inédite, les députés cubains devraient élire jeudi 19 avril le successeur de Raùl Castro. Successeur qui n’est autre que le dauphin du frère de Fidel. Avec Miguel Diaz Canel, le régime communiste restera peu ou prou le même.

Entretien réalisé par Marine Henriot - Cité du Vatican

Cela fera 59 ans que Cuba était plongée dans l’ère Castriste. Fidel, leader de la révolution de 1959 puis son frère Raùl, ont concentré les pouvoirs jusqu’à ce jeudi 19 avril. Réunis en assemblée plénière historique mercredi et jeudi, les 605 députés de l'île communiste devraient sacrer Miguel Diaz Canel à la tête du pays.

Si à 57 ans, Miguel Diaz Canel sera le premier dirigeant cubain à ne pas avoir connu la révolution, l'île ne devrait pas pour autant prendre une nouvelle direction. En effet, l’arrivée au pouvoir de l’actuel numéro deux du gouvernement est préparée depuis de long mois par Raùl Castro qui en a fait son dauphin. Par ailleurs, le leader cubain restera à la tête du Parti Communiste Cubain, véritable appareil de pouvoir, jusqu’en 2021.  

60 ans de régime castriste

Fidel puis Raul auront dirigé Cuba, jusqu'à l'incarner, pendant près de 60 ans, faisant de cette île un acteur central de la Guerre froide et parvenant à maintenir sur pied leur régime communiste malgré le choc de l'effondrement de leur allié soviétique.

Aujourd’hui, la dissidence peine à se faire entendre et reste très fragmentée. La Table de l’Unité de l’Action démocratique (MUAD) plaide la voie institutionnelle tandis que d’autres groupuscules prônent la révolution.

Une transition éloignée du peuple

A travers l'île, cette transition alimente les débats sans trop émouvoir parmi les Cubains, fervents castristes ou critiques, qui n'attendent pas de grands bouleversements après ce vote auquel ils ne participent pas.

Christian Girault, directeur de recherche au CNRS et spécialiste de la politique cubaine donne raison à la population. Selon lui, cette élection en trompe l’oeil permettra au régime de rester sur sa continuité. 

Entretien avec Christian Girault, spécialiste de Cuba

 

 

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18 avril 2018, 09:26