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Luigi di Maio, chef politique du Mouvement 5 Etoiles, devenu le premier parti d'Italie, a revendiqué le droit de former un gouvernement. Luigi di Maio, chef politique du Mouvement 5 Etoiles, devenu le premier parti d'Italie, a revendiqué le droit de former un gouvernement. 

Incertitude en Italie après les élections législatives

Si le gagnant de ces législatives ne se dessine pas clairement, le visage du perdant est lui bien clair: c’est l’Europe. Les élections législatives du 4 mars ont été marquées par une percée historique des forces antisystème, eurosceptiques et d'extrême droite, majoritaires en voix et en sièges.

Entretien réalisé par Marine Henriot - Cité du Vatican

Incertitude politique car aucune des trois grandes tendances n’obtient la majorité, ni à la Chambre, ni au Sénat. La coalition formée par Forza Italia de Silvio Berlusconi, les extrémistes de la Ligue du Nord et le petit parti Fratelli d'Italia (Frères d'Italie), obtient 37% des voix. Mais à l'intérieur de cette coalition, c'est la Ligue de Matteo Salvini, formation eurosceptique et anti-immigration, alliée de Marine Le Pen en Europe, qui est en tête.

Ce lundi, chacun clamait son droit à accéder au pouvoir. Luigi Di Maio, chef politique du Mouvement 5 Etoiles, a revendiqué le droit de former un gouvernement alors que le M5S est devenu le premier parti d'Italie avec un score de 32,6%,

 

«Nous avons la responsabilité de donner un gouvernement» à l'Italie, «Nous sommes une force politique qui représente le pays tout entier, ce que je ne peux pas dire des autres formations et cela nous projette inévitablement vers le gouvernement du pays», a déclaré le jeune leader de 31 ans lors d'une conférence de presse à Rome.

Matteo Salvini de son côté, chef de la Ligue, a assuré que la coalition de droite, arrivée en tête aux législatives dimanche avec 37% des voix, avait «le droit et le devoir de gouverner», en se disant prêt à diriger le futur gouvernement.

«C'est une victoire extraordinaire» a commenté le dirigeant de la Ligue, au cours d'une conférence de presse au siège du parti, dans le nord de Milan. «Nous avons le droit et le devoir de gouverner dans les prochaines années», a-t-il ajouté.

Christophe Bouillaud est professeur de sciences politiques à l’IEP de Grenoble, spécialiste de la politique italienne, il nous explique quels sont maintenant les scénarios possibles pour l’avenir politique du pays.

Entretien avec Christophe Bouillaud

 

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06 mars 2018, 09:33