Recherche

Manifestation devant les bureaux du gouvernorat à Tunis, le 13 janvier 2018. Manifestation devant les bureaux du gouvernorat à Tunis, le 13 janvier 2018. 

L'archevêque de Tunis revient sur les frustrations de la jeunesse tunisienne

Mgr Ilario Antoniazzi s'exprime suite aux manifestations qui ont secoué la Tunisie cette semaine, sept ans après la chute de Ben Ali.

En Tunisie, sept ans se sont écoulés depuis la chute du président Zine Ben Ali, contraint à la fuite suite au soulèvement de la jeunesse durant l’hiver 2010-2011. Alors que l’Égypte, la Libye, le Yémen et la Syrie connaissent de graves violences depuis le printemps arabe, la Tunisie fait figure d’exemple de stabilité relative sur le plan institutionnel et politique.

Pourtant, les conditions de vie de la population demeurent difficiles, avec notamment un très fort taux de chômage des jeunes, qui trouvent rarement des emplois en cohérence avec leur niveau d’études. Ce malaise s’est cristallisé depuis le dimanche 7 janvier avec des manifestations contre le budget 2018, qui ont dégénéré en émeutes et mené lieu à plus de 800 arrestations, selon le ministère tunisien de l’Intérieur, qui a fait état de près d’une centaine de blessés parmi les forces de l’ordre, sans qu’un bilan du nombre de blessés parmi les manifestants n’ait été communiqué.

En cette fin de semaine, la situation semblait revenue au calme, mais la situation sociale demeure tendue. La réunion de crise organisée ce samedi 13 janvier entre le président Bedji Caid Essebsi et des représentants syndicaux et politiques ne semble pas avoir débouché sur des résultats substantiels.

Interrogé par notre collègue italienne Gabriella Ceraso, l’archevêque de Tunis, Mgr Ilario Antoniazzi, nous explique ces frustrations de la jeunesse tunisienne.

Témoignage de Mgr Antoniazzi

Merci d'avoir lu cet article. Si vous souhaitez rester informé, inscrivez-vous à la lettre d’information en cliquant ici

13 janvier 2018, 17:47