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Zimbabwe : la succession de Mugabe au cœur de l'intervention de l'armée

C’est la plus grande crise que le Zimbabwe traverse depuis son indépendance en 1980. L’armée a investi ce mercredi 15 novembre 2017 les rues de la capitale Harare, et le président Robert Mugabe serait en résidence surveillée.

Par Xavier Sartre

Les événements qui ont secoué ces dernières heures le pays d’Afrique australe ont tout l’air d’un coup d’État militaire, même si le chef d’état-major de l’armée s’en défend. Des véhicules de l’armée, dont des blindés, ont été déployés notamment près du Parlement et des bureaux du parti présidentiel, la Zanu-PF. 

Lundi 13 novembre, le général Constantino Chiwenga, le chef de l’armée, avait dénoncé l’éviction du vice-président Emmerson Mnangagwa, qui était pressenti pour succéder à Robert Mugabe, et avait prévenu que les militaires pourraient « intervenir » si la « purge » ne cessait pas au sein de la Zanu-PF.

C’est bien la succession du vieux président, 93 ans, qui est au cœur de ce qui se joue actuellement au Zimbabwe. Robert Mugabe a obtenu de son parti l’investiture pour la prochaine élection présidentielle, en 2018. Si officiellement il n’entend pas lâcher les rênes du pouvoir, sa femme, Grace, 52 ans, est de plus en plus pressentie par le clan présidentiel comme probable successeur. Ce qui provoque la colère d’une frange conséquente du parti et notamment d’Emmerson Mnangagwa.

Thierry Vircoulon, chercheur associé à l’IFRI (Institut français des relations internationales) et coordinateur de l’Observatoire de l’Afrique australe et des Grands Lacs, confirme à Xavier Sartre que le Zimbabwe vit bien un coup d’État.

Entretien avec Thierry Vircoulon, chercheur associé à l’IFRI

(XS)

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15 novembre 2017, 16:54