Recherche

Les délégués africains au Synode d'octobre réunis à Nairobi, au Kenya (Photo d'archive) Les délégués africains au Synode d'octobre réunis à Nairobi, au Kenya (Photo d'archive) 

Les délégués africains au Synode préparent l'assemblée d'octobre

Les délégués africains au Synode sur la synodalité sont réunis à Nairobi, au Kenya, du 23 au 26 avril 2024 pour un séminaire de trois jours, afin de préparer la deuxième session de la 16è Assemblée générale ordinaire du Synode sur la synodalité qui se tiendra en octobre au Vatican.

Sr Phatsimo Veronica Ramokgwebana, SC - Cité du Vatican

Dans son discours d'ouverture, le Cardinal Fridolin Ambongo, Président du Symposium des conférences épiscopales d’Afrique et Madagascar (SCEAM), a exprimé sa gratitude au Pape François pour avoir maintenu le nombre d'Africains et gardé les mêmes personnes comme membres de la deuxième session du Synode sur la synodalité. Le séminaire de Nairobi, a-t-il déclaré, est l'occasion de réfléchir et de partager les expériences qui ont animé le parcours synodal africain depuis la première session de 2023 jusqu'à ce jour.

Comment devenir une Église synodale?

Réfléchissant sur la première phase de l'Assemblée synodale 2023, le Cardinal Ambongo a rappelé aux délégués l'invitation qui leur a été faite d'être les témoins de l'expérience synodale qu'ils ont vécue à Rome. Le séminaire est donc une nouvelle occasion de partager ce qu'ils ont vécu, enseigné, appris et observé au cours des six mois qui se sont écoulés depuis la conclusion de la première session d’octobre dernier.

«Comment pouvons-nous devenir une Église synodale en mission?» est la question qu’a posée le président du SCEAM. Il a expliqué que cette question de réflexion ne devrait pas limiter les délégués au niveau des détails techniques ou des améliorations de procédure qui rendent les structures de l'Église plus efficaces. L'accent doit être mis sur l'encouragement de la participation de chacun aux diverses vocations au sein de l'Église, aux charismes et aux ministères dans l'unique mission d'annoncer Jésus-Christ au monde.

Selon l’archevêque de Kinshasa, le séminaire permet également aux délégués de réfléchir aux questions directrices proposées par le Secrétariat général du Synode en vue de la prochaine Assemblée de 2024. Parmi ces questions figurent la méthode synodale et la «place» de l'Église synodale dans la mission.


Les Communautés Chrétiennes de Base comme germes de synodalité

Le Cardinal Ambongo a également fait référence à l'expérience unique de l'Afrique et à sa contribution au Synode sur la synodalité.

«Gardons à l'esprit et valorisons les expériences africaines typiques de synodalité et de mission, qui ont fait grandir l'Église en Afrique avec ses propres caractéristiques. Dans ce processus, nous ne pouvons pas ignorer l'expérience des Communautés Chrétiennes de Base (CEB), qui ont été des germes de synodalité depuis l'époque du Concile Vatican II», a indiqué le prélat. «Ces manières d'être Église, typiques de notre continent et nourries par le principe philosophique de l'Ubuntu, ont fait grandir l'Église en Afrique, comme une véritable famille de Dieu, où les formes de masse et d'anonymat sont dépassées par des liens de fraternité, d'interconnexion et de soutien mutuel; où la mission ne se fait pas seulement par des mots mais surtout par de petits gestes d'attention, de soins, de visites, de partage et de communion de sentiments dans des circonstances différentes». Pour le président du SCEAM, tous ces éléments caractérisent la richesse de l'Église en Afrique et les africains doivent avoir le courage de la partager avec l'Église universelle.

Merci d'avoir lu cet article. Si vous souhaitez rester informé, inscrivez-vous à la lettre d’information en cliquant ici

25 avril 2024, 15:11