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Les anneaux olympiques sur l'esplanade du Trocadéro à Paris. Les anneaux olympiques sur l'esplanade du Trocadéro à Paris.   (AFP or licensors)

À trois mois des Jeux de Paris, l’aumônerie olympique dans les starting-blocks

Pendant les Jeux olympiques de Paris 2024 en juillet prochain, les athlètes auront accès à un centre multiconfessionnel regroupant cinq religions (le christianisme, l'islam, le bouddhisme, le judaïsme et l'hindouisme). Plusieurs aumôniers catholiques seront présents pour assurer un rôle d’accompagnement et d’écoute auprès des sportifs qui le désirent, et permettre la pratique de la religion durant la période des JO.

Vianney Groussin et Jean-Benoît Harel (avec AFP) - Cité du Vatican

Durant toute la durée de la compétition, un centre multiconfessionnel sera ouvert de 6h à 23h, selon le réglement du Comité international olympique. Les athlètes pourront y rencontrer des aumôniers «de tout état de vie», précise Jason Nioka, diacre chargé de leur formation. Ainsi des prêtres, des diacres, des religieux ou religieuses, et même des laïcs seront là pour assurer ce travail d’écoute des sportifs. «C’est vraiment pour eux un moment très important dans leur vie, […]avec une préparation de quatre ans voire plus pour certains», ajoute le diacre de 28 ans, lui-même ancien judoka. Pour mener à bien cette mission, ils ont été formés par des professionnels du monde du sport.

«Ils seront de toutes façons concentrés sur la performance. Mais certains se seront pris une raclée. Il faut accueillir ça aussi», explique Christine Rey, ancienne championne de judo venue parler aux aumôniers lors d’une journée de formation à l’église parisienne de Saint-Germain l’Auxerrois. Et quand certains s’inquiètent de la superstition des athlètes, ou de leur non-croyance, les formateurs se veulent rassurants: ils n’attendent pas forcément de réponses. Mgr Emmanuel Gobillard, délégué pour les Jeux Olympiques et Paralympiques, les invite justement à s'inspirer simplement de la phrase du Christ: «Que veux-tu que je fasse pour toi?» (Luc, 18,41). 

La vie de foi des sportifs à ne pas négliger

«Pour le sportif, la vie de foi va être un élément déterminant», assure Jason Nioka, tant dans la préparation au long cours qu’au moment crucial de l’épreuve. Pour cela, en plus de pouvoir se confier à une oreille attentive, les athlètes pourront assister à la messe dans l’église de Saint-Ouen-le-Vieux où seront célébrées plusieurs messes par jour dans différentes langues. Le centre multiconfessionnel sera ouvert pour les athlètes qui veulent venir prier, ou déposer des intentions de prière, et il y aura même des temps de prière œcuméniques, «pour manifester cette unité, tous rassemblés autour du Christ», détaille Jason Nioka. Des confessions seront aussi proposées pour ceux qui le veulent, et plusieurs événements exceptionnels rythmeront l'été 2024: la messe d'ouverture de la trêve olympique le 19 juillet, une veillée de bénédiction des athlètes le 25 juillet, et une messe de clôture à la fin des Jeux paralympiques, le 8 septembre.

Le sport et l’Évangile, même combat

«Les valeurs du sport, d’une certaine manière, rejoignent les vertus chrétiennes», poursuit Jason Nioka. Le programme ‘Holy Games’, initiative de l’Église catholique pour les JO, l’a justement mis en avant avec un livret intitulé «Get ready», et dans lequel est développé le parallèle entre sport et vertus chrétiennes. Pour Jason Nioka, la vision du sport comme un jeu est essentielle pour pratiquer sainement une discipline: «Même si les Jeux Olympiques sont un événement où il y a de la concurrence, il y aura forcément un gagnant et un perdant, tout ça fait partie du jeu»

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26 avril 2024, 10:36