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2023.09.15 Gesù Cristo, Vangelo della XXIV domenica anno A

Méditation du 30è dimanche Ordinaire A: «Vivre en familiarité avec Dieu»

Le père jésuite Antoine Kerhuel nous introduit à la méditation, avec les lectures du 30ème dimanche du Temps Ordinaire de l’Année liturgique A.
Lectures: Ex 22, 20-26;  Ps 17 (18), 2-3, 4.20, 47.51ab; 1Th 1, 5c-10;  Mt 22, 34-40

Lorsque le peuple d’Israël sort d’Egypte, il commence une longue marche vers la terre où il pourra vivre en familiarité avec le Dieu qui l’a libéré de l’esclavage, avec son Dieu. Mais que veut dire «vivre en familiarité avec Dieu»?

«Vivre en familiarité avec Dieu» ne saurait signifier «traiter sévèrement son prochain», et c’est là ce que rappelle la première lecture de ce dimanche, tirée du livre de l’Exode. Les paroles attribuées à Dieu dans ce texte sont fortes. Ecoutons-les: «Tu n’exploiteras pas l’immigré, tu ne l’opprimeras pas, car vous étiez vous-mêmes des immigrés au pays d’Égypte. Vous n’accablerez pas la veuve et l’orphelin. Si tu les accables et qu’ils crient vers moi, j’écouterai leur cri. Ma colère s’enflammera et je vous ferai périr par l’épée: vos femmes deviendront veuves, et vos fils, orphelins. Si tu prêtes de l’argent à quelqu’un de mon peuple, à un pauvre parmi tes frères, tu n’agiras pas envers lui comme un usurier: tu ne lui imposeras pas d’intérêts. Si tu prends en gage le manteau de ton prochain, tu le lui rendras avant le coucher du soleil. C’est tout ce qu’il a pour se couvrir; c’est le manteau dont il s’enveloppe, la seule couverture qu’il ait pour dormir. S’il crie vers moi, je l’écouterai, car moi, je suis compatissant !».

Cet appel traverse les siècles, et rejoint chaque génération, jusqu’à nous qui vivons aujourd’hui. Comment ne pas penser aux nombreuses situations d’exploitation de l’étranger et du pauvre, qui prévalent dans le monde, dans notre monde? Vivre selon la tradition biblique passe par le refus de telles situations.

L’extrait de l’évangile selon saint Matthieu lu ce dimanche résume, et précise, de quoi il est question. A un docteur de la Loi qui demande à Jésus quel est le grand commandement, celui-ci répond: «tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de tout ton esprit. Voilà le grand, le premier commandement. Et le second lui est semblable: tu aimeras ton prochain comme toi-même. De ces deux commandements dépend toute la Loi, ainsi que les Prophètes». Jésus rappelle donc deux commandements – le premier concernant la relation à Dieu et le deuxième touchant aux rapports avec autrui – et il les qualifie de semblables. L’un ne va pas sans l’autre.

Par une telle affirmation, Jésus rejette tout ce qui nous pousserait à dissocier le service de Dieu et le service du prochain, à mettre l’amour de Dieu en concurrence avec l’amour du prochain, à instaurer une distance entre Dieu et le prochain. Jésus appelle ses disciples à placer leur vie sous le signe de ce double amour: l’amour de Dieu et l’amour du prochain. Voilà qui est exigeant.

Cependant, si nous regardons autour de nous, nous pouvons penser à tant de congrégations religieuses dont les œuvres de charité à l’égard du prochain (dans les domaines de la santé ou de l’éducation par exemple) expriment concrètement, et depuis des siècles, leur manière de servir le Seigneur. Nous pouvons penser aussi à tant de chrétiens - hommes et femmes - dont le quotidien est marqué du signe de cette fondamentale orientation vers Dieu et le prochain. Alors, à notre tour, nous pouvons nous interroger sur la manière dont notre vie reflète concrètement, elle aussi, les deux facettes de cet amour pour Dieu et pour le prochain.

Lorsque, dans la deuxième lecture de ce dimanche, Paul s’adresse aux Thessaloniciens en les louant de s’être détournés de leurs idoles et de s’être laissés transformer par la Parole du Seigneur, il souligne combien l’accueil du Seigneur bouleverse les manières de vivre. Et cela se vérifie jusqu’à nous aujourd’hui.

Puissions-nous, à notre tour, faire l’expérience de savoir tenir ensemble, jour après jour, l’amour de Dieu et l’amour du prochain. Nous serons ainsi les disciples de ce Jésus qui ne cesse de nous rappeler notre condition d’enfants d’un même Père.

Suivre la méditation proposée par le père Antoine Kerhuel, SJ

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28 octobre 2023, 10:44