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Burkina-Faso, atelier pour la paix au Sahel, octobre 2023 Burkina-Faso, atelier pour la paix au Sahel, octobre 2023 

Burkina Faso: atelier régional pour la paix au Sahel

La paix au Sahel sera au cœur des débats lors d’un forum qui se tiendra à Rome en juin 2024. En préparation à ce grand événement, un atelier de travail de cinq jours a été organisé à Ouagadougou, au Burkina Faso.

Innocent Adovi - Cité du Vatican, avec Paul DAH - Ouagadougou 

«Notre ambition est de faire en sorte que l’on tourne les regards vers le Sahel. Car, même si les mêmes drames se passent là comme ailleurs, on a l’impression que le Sahel est un peu oublié ». Tels sont les propos de Mgr Alexandre Bazié, évêque auxiliaire de Koudougou, président de la Commission épiscopale Justice et Paix au Burkina et responsable du groupe de travail régional de l’Initiative pour la Paix au Sahel. C’était au cours d’un atelier de travail qui s’est tenu à Ouagadougou du 16 au 21 octobre.

En préparation pour le forum de juin 2024 à Rome

Autour du thème «Stratégies impactantes, organisation et engagement des acteurs stratégiques», ledit atelier entre dans le cadre d’un forum projeté pour se tenir à Rome en Juin 2024 sous les auspices du Saint-Siège. Les participants sont venus de la Côte d’Ivoire, du Ghana, du Mali, du Niger, des Etats Unis d’Amérique, et bien entendu, du Burkina Faso.  Mgr Bazié a indiqué que les attentes majeures de cet évènement sont notamment «l’amélioration de la réponse humanitaire,  l’amélioration également de la mobilisation de toutes les ressources pouvant agir dans le sens d’un apaisement, d’un retour à la paix, le renforcement de la résilience communautaire et de la cohésion». Au terme des travaux, Mme Jennifer Overton, représentante régionale de Catholic Relief Services, s’est dite satisfaite. Elle a déclaré que «cet atelier a été productif» et a nourri en elle «beaucoup d’espoir».

L’initiative Paix au Sahel, une réponse des évêques à la crise au Sahel

L’initiative Paix au Sahel est un creuset lancé en novembre 2019 à Ouagadougou par certains évêques. Les prélats, alors présents, étaient soucieux d’apporter une réponse concrète à la crise au Sahel, confronté au terrorisme et à des conflits violents sans précédents. L’Eglise tente ainsi de contribuer à l’édification des nations qui désirent la paix et la cohésion. Selon Mgr Bazié, ces différents efforts visent aussi à empêcher que les populations concernées continuent d’être perçues «seulement comme de pauvres victimes étendues sur la route de la mendicité des faveurs des autres». Elles doivent plutôt s’affirmer comme «ce bon samaritain qui assume sa responsabilité vis-à-vis de ses frères blessés, tombés au bord du chemin», capable d’inspirer aussi les autres.

 

 

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27 octobre 2023, 16:34