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Le cardinal Stanisław Dziwisz, envoyé spécial du Pape François  au sanctuaire de Kodeń, ce mardi 15 août. Le cardinal Stanisław Dziwisz, envoyé spécial du Pape François au sanctuaire de Kodeń, ce mardi 15 août. 

Cardinal Dziwisz: «assez de sang versé en Ukraine!»

«Les frères slaves ne peuvent pas se battre entre eux. Ils ne doivent pas s'entretuer. La main de Caïn doit être arrêtée. Assez de sang versé!» a déclaré ce mardi 15 août dans une homélie le cardinal Stanisław Dziwisz, l'envoyé du Pape au sanctuaire de Koden en Pologne à l'occasion du 300e anniversaire du couronnement de l'image de Notre-Dame Reine de Podlasie - Mère de l'Unité.

Fr. Paweł Rytel-Andrianik - Cité du Vatican

Le Pape François, alors qu'il nommait le cardinal Dziwisz comme son envoyé spécial a souligné dans une lettre que le sanctuaire de Notre-Dame de Kodeń est un lieu de miracles, où de nombreuses personnes viennent prier et confier leur vie à Marie. 

L'ancien secrétaire particulier de saint Jean-Paul II a souligné au cours de la cérémonie que le cardinal Karol Wojtyła était venu en pèlerinage à Kodeń avant son élection comme évêque de Rome. «Le futur pape a attiré l'attention sur une caractéristique particulière de la Mère du Christ: 'Marie unit le peuple de Dieu'. Et nous nous trouvons sur une terre où cette unification du peuple de Dieu a eu une signification historique particulière. C'est ici qu'a eu lieu la rencontre des Églises séparées, l'occidentale et l'orientale». 

Comme l'a ajouté le cardinal Dziwisz, le futur pape Jean-Paul II, lors de sa visite à Kodeń, a déclaré que dans la région de Podlasie, en Pologne orientale, «il y avait un besoin de Mère, de la présence d'une Mère qui unit; d'une Mère qui connaît tous ses enfants, qu'ils parlent polonais, ruthène ou lituanien».

Se référant à la situation actuelle, le cardinal a souligné que ce qui se passe en Europe devant le monde entier ne peut être accepté. Il a rappelé que la guerre en Ukraine «prive nos frères et sœurs d'Ukraine de leur terre, de leur droit à la vie, de leur langue et de leur culture, semant la mort et la destruction. Les frères slaves ne peuvent pas se battre entre eux. Ils ne doivent pas s'entretuer, ils ne doivent pas semer la destruction, ils ne doivent pas multiplier l'immensité des souffrances dont nous sommes témoins. La main de Caïn doit être arrêtée. Il faut mettre fin à la haine, à la violence et à la guerre fratricide. Assez de sang versé!» a lancé l'envoyé du Pape. 

Donner l'exemple d'une coexistence fraternelle

«Frères slaves, donnons au monde l'exemple d'une coexistence fraternelle entre nos peuples et non d'une haine aveugle. Que Notre-Dame de Kodeń soit notre guide sur les chemins de la fin de cette guerre, de la réconciliation et de la paix. Avec le pape François, nous plaçons l'avenir de l'humanité entre les mains de Marie, Reine de la paix», a encore déclaré le cardinal Dziwisz dans son homélie. Au cours de la cérémonie, les nouvelles couronnes bénies par le Pape François sur la place Saint-Pierre le 3 août de l'année dernière ont été placées sur l'image de Marie et de Jésus.

Un grand nombre de pèlerins sont venus à l'invitation de l'évêque du diocèse de Siedlce, Kazimierz Gurda, et des Missionnaires Oblats de Marie Immaculée, qui sont les gardiens du sanctuaire. 

L'histoire du sanctuaire de Kodeń remonte au début du XVIIe siècle. À l'invitation du pape Urbain VIII, Mikołaj Sapieha pria dans la chapelle papale devant l'image de Notre-Dame connue sous le nom de celle de Guadalupe ou de Grégorienne. Il a été guéri après cette prière.  Sapieha déroba l'icône et l'apporta à Kodeń en 1631, où elle se trouve encore aujourd'hui. Quelques années plus tard, le Saint-Père autorisa le maintien de l'icône à Kodeń. L'image de la Mère de Dieu a été coiffée de couronnes papales en 1723, l'un des premiers couronnements d'une icône sur le territoire polonais. 

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15 août 2023, 15:05