L’audience générale sous le regard de sainte Thérèse de Lisieux
Les reliques de sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus et de ses parents, les saints Louis et Zélie Martin, sont à Rome. Cette pérégrination est organisée à l’occasion des 150 ans de la naissance de la sainte, et du 100e anniversaire de sa béatification, notamment par le collège pontifical du Russicum, une institution de formation ecclésiastique pour le clergé catholique d’origine orientale et fondée sous le patronage de sainte Thérèse.
Déjà exposées devant les fidèles en 2007 lors d’une audience de Benoît XVI, les reliques de sainte Thérèse de Lisieux et de ses parents sont accompagnées par une délégation venue de Normandie: les évêques de Bayeux-Lisieux et de Sées, les recteurs des sanctuaires de Lisieux, le père Olivier Ruffray, et d’Alençon, le père Thierry Hénault-Morel. Elles ont été présentées également au collège du Russicum, et à la faculté pontificale de théologie Teresianum (faculté pontificale de théologie fondée par l'Ordre des Carmes déchaux), toujours à Rome. C’est là qu’enseigne le frère François-Marie Lethel, carme déchaux, grand spécialiste de la sainte.
La présence de ses reliques à l’audience générale, alors que le Pape poursuit son cycle de catéchèse sur le zèle missionnaire, est pour lui une évidence. «Le Pape François insiste beaucoup sur la vraie évangélisation qui ne se fait pas par prosélytisme mais par attraction», explique-t-il. «Et saint Thérèse demande à être attirée dans les flammes de l’amour de Jésus et tous ceux qui iront vers elle courront aussi vers Jésus» car «les saints ne nous arrêtent jamais à eux-mêmes mais nous conduisent toujours à Jésus», poursuit-il.
«Le message de Thérèse est un message d’amour, de confiance que le Seigneur nous aime, qu’Il ne nous abandonne pas», affirme le professeur de théologie. «Le programme de Thérèse est de sauver les âmes, donc un amour qui est absolument sans frontières qui englobe toute l’humanité».
Une pérégrination des reliques à Rome
Le zèle missionnaire de Thérèse lui vient de son amour pour Jésus, estime le père Ruffray, le recteur du sanctuaire de Lisieux. «Elle nous donne à recevoir et à découvrir l’expérience qu’elle fait de la présence de Jésus dans sa vie, et elle ne peut garder pour elle-même ce trésor qui la fait vivre, et il faut absolument pour elle que le plus grand nombre puisse connaitre cet amour-là qui la fait vivre, qui la transporte et donne sens à sa vie», détaille-t-il.
Ce zèle missionnaire, c’est celui d’une carme qui n’est jamais sortie de son carmel de Lisieux. «Thérèse a compris la force de la prière et du sacrifice, explique le père Ruffray. Elle lie action et contemplation. Finalement, la prière des contemplatifs et des contemplatives est celle-ci: la prière de celles et ceux qui sont cloitrés rejoint le monde».
Du 5 au 7 juin, une délégation normande accompagnera les reliques aux côtés des Institutions romaines qui recevront les reliquaires tout au long de la pérégrination: le Collège du Russicum ou le Teresianum, mais aussi plusieurs paroisses romaines ou une prison pour jeunes de la capitale. Les reliques feront aussi étape dans le Piémont, au nord de l'Italie. À 19 heures mercredi 7 juin, le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d'État du Saint-Siège, célèbrera une messe en l’église Saint-Louis des Français en présence des reliques. La messe sera suivie d'une veillée de prière et d'une nuit d'adoration.
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