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Le cardinal Angelo Bagnasco, président de la CCEE, le 20 octobre 2017, à Genève. Le cardinal Angelo Bagnasco, président de la CCEE, le 20 octobre 2017, à Genève. 

Les évêques africains et européens s'alarment des dangers de la mondialisation

Les délégations des deux continents se sont réunis du 12 au 15 avril 2018, à Fatima, au Portugal, pour échanger sur le sens et de la mondialisation pour l'Eglise et pour les cultures en Europe et en Afrique.

Les délégations du Symposium des Conférences épiscopales d'Afrique et de Madagascar (SCEAM)  et du Conseil des Conférences Épiscopales d’Europe (CCEE), respectivements présidées par le cardinal italien Angelo Bagnasco et l'archevêque angolais Gabriel Mbilingi, se sont réunis du 12 au 15 avril 2018, à Fátima, au Portugal, pour échanger sur le sens et de la mondialisation pour l'Église et pour les cultures en Europe et en Afrique. L’objectif est de promouvoir la collaboration pastorale entre les évêques catholiques de chaque continent.

Dans le communiqué final diffusé lundi 16 avril, après être revenus sur les avantages qu’offre la mondialisation au service de «la justice et (de) la paix, dans le partage des richesses spirituelles et matérielles localement et dans le monde entier», les évêques se sont arrêtés sur les aspects négatifs de la mondialisation.

"Une vigilance active et courageuse" face à la mondialisation

«Lorsqu’elle est tant marquée par le péché telle qu'elle se présente souvent aujourd'hui, la mondialisation tend à creuser un profond fossé entre riches et pauvres, entre puissants et faibles», écrivent les évêques. «Elle accroit la lutte pour le pouvoir, pour augmenter le profit et l'hédonisme; elle détruit l'héritage de la grande culture, de la spiritualité et de la dignité humaine, alors qu’elle déclenche une déconstruction des fondements de l'existence comme étant un droit inconditionnel à la vie», insistent-ils.

Face aux dangers que fait peser cette mondialisation sur l’humanité, les évêques prônent «une vigilance active et courageuse des prêtres, des personnes consacrées, des laïcs, de tous les croyants et des personnes de bonne volonté.» Et d’insister : «l'Église appelle au respect de la création, de l'écologie humaine, de l'humanisme intégral, de l'homme créé à l'image et à la ressemblance de Dieu et doté d'une dignité intrinsèque».

À de nombreuses reprises le Pape François a donné sa vision de la mondialisation. Le 14 janvier 2017, devant une délégation de la Global Foundation, le Saint-Père défendait «une mondialisation solidaire et cooperative» où la «compassion aidera les agents économiques et politiques à utiliser leur intelligence et leurs ressources non seulement pour contrôler et surveiller les effets de la mondialisation, mais aussi pour aider les responsables dans les différents domaines politiques – régionaux, nationaux et internationaux – à en corriger l’orientation chaque fois que cela est necessaire».

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16 avril 2018, 15:30