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Dans son homélie François s’est appuyé sur la dimension festive de l’Évangile, souvent vécue avec une intensité particulière en Amérique latine. Dans son homélie François s’est appuyé sur la dimension festive de l’Évangile, souvent vécue avec une intensité particulière en Amérique latine. 

François invite les habitants d’Iquique à assumer une «hospitalité festive»

C’était la dernière étape de son séjour au Chili. Le Pape François a célébré une messe à Iquique, dans le nord du pays. Dans son homélie prononcée en espagnol, François s’est appuyé sur la dimension festive de l’Évangile, souvent vécue avec une intensité particulière en Amérique latine.

Cyprien Viet - Cité du Vatican

Le Pape a délivré une méditation sur la joie évangélique, s’appuyant sur le récit des noces de Cana, alors qu’il venait justement de célébrer dans l’avion entre Santiago et Iquique le mariage d’une hôtesse et d’un steward qui lui avaient demandé de bénir leur couple, uni jusqu’alors seulement civilement.

«Le message de l’Évangile est source de joie.» Le Pape a fait de cette affirmation l’un des axes centraux de son pontificat, il l’a répété aujourd’hui devant les fidèles chiliens en les remerciant de «savoir vivre la foi et la vie dans un climat de fête» Reprenant des propos de Paul VI, François a salué ceux qui savent célébrer en chantant et en dansant «la paternité, la providence, la présence amoureuse et constante de Dieu». Ces fidèles chiliens dont la ville se situe dans le désert d’Atacama parviennent à illustrer les paroles du prophète Isaïe : «Alors le désert deviendra un verger, et le verger sera pareil à une forêt». «Cette terre, gagnée par le désert le plus sec du monde, parvient à se parer pour la fête», a salué François.

L'attention de Marie s'exprime encore aujourd'hui

Comme elle s’inquiétait pour les invités des noces de Cana qui n’avaient plus de vin, Marie s’inquiète de notre situation, elle «nous accompagne dans nos ennuis de famille inextricables, ceux-là mêmes qui semblent nous étouffer le cœur, afin de s’approcher des oreilles de Jésus et de lui dire : "regarde, ils n’ont plus de vin" ». En écho à cette attention de Marie, François a invité les habitants d’Iquique à assumer une «hospitalité festive, car nous savons bien qu’il n’y a pas de joie chrétienne lorsque des portes se ferment : il n’y a pas de joie chrétienne lorsqu’on fait sentir aux autres qu’ils sont de trop ou qu'ils n’ont pas leur place.»

«Comme Marie à Cana, efforçons-nous d’apprendre à être attentifs sur nos places et dans nos villages et à reconnaître ceux dont la vie ‘‘prend l’eau’’ ; qui ont perdu, ou auxquels on a volé, les raisons de célébrer», a exhorté le Pape, dans une région marquée par la présence de nombreux travailleurs migrants précaires.

Héberger Dieu parmi nous

François a appelé à ce que Jésus «transforme nos communautés et nos cœurs en signe vivant de sa présence, qui est joyeuse et festive, car nous avons fait l’expérience que Dieu-est-avec-nous, parce que nous avons appris à l’héberger parmi nous. Joie et fête contagieuses qui nous conduisent à ne laisser personne hors de l’annonce de cette Bonne Nouvelle.»

Au terme de la messe, le Pape a adressé un mot de remerciement à toutes les personnes qui ont été impliquées dans ce séjour au Chili. «Je continue mon pèlerinage vers le Pérou. Peuple ami et frère de cette grande patrie dont nous sommes invités à prendre soin. Une patrie qui trouve sa beauté dans le visage multiforme de ses peuples», a conclu le Saint-Père, demandant au Seigneur de regarder la foi du peuple chilien et de lui donner «l’unité et la paix». François a également eu un petit mot de remerciement pour ses compatriotes argentins venus le voir au Chili.

Avant de décoller vers le Pérou, le Pape déjeune au centre Notre-Dame-de-Lourdes, où il doit saluer des personnes malades et handicapées, ainsi que d’anciennes victimes de la dictature d’Augusto Pinochet.

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18 janvier 2018, 17:08